Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
«Fuite»
Le coeur tambourinant dans ma poitrine, je pose ma main tremblante sur ma bouche tout en observant le visage de mon défunt témoin accroché au pic sur lequel je pose mes peignoirs.
Du sang dégouline le long du mur, et c'est loin d'être du sang séché. C'est récent, très récent. Je suis quasiment sûre que le sang est encore chaud.
Qui s'est introduit chez-moi ?
Cette question résonnait dans ma tête quand j'entends le parquet de mon appartement grincer.
Oh mon Dieu. Bethany sors d'ici, sors d'ici tout de suite.
J'ouvre par réflexe le dernier tiroir de mon armoire pour récupérer mon arme à feu dissimulée sous des serviettes de bain puis je me redresse une fois l'arme en main.
Soudain, une puissante main enserre mon cou tandis qu'une seconde s'écrase contre mes lèvres. Mon cœur n'a jamais tambouriné aussi fort contre ma poitrine.
J'écarquille les yeux, terrifiée et surprise. Mon regard s'enfonce une fraction de seconde dans le sien, de celui de cet homme. Des yeux noirs. Les pupilles noires et le blanc est rougi, comme si l'homme était sous l'effet de la drogue et n'avait pas dormi depuis des semaines.
Je ne peux que voir ses yeux car il est cagoulé. La cagoule dissimule son visage entier sauf ses yeux.
Bien plus grand que moi et surtout, bien plus fort et imposant.
La voix de Kelvyn résonne subitement dans ma voix. « S'il est bien plus grand et imposant que toi, attaque son point d'équilibre. Déstabilise-le en le frappant entre les jambes puis tu le mets à terre en attaquant son point d'équilibre. Compris ?»
Le point d'équilibre... le point d'équilibre.
Mon cerveau réfléchit à cent à l'heure. Brutalement, je cogne mon genou entre ses jambes, ce qui a pour effet de légèrement relâcher sa prise autour de mon cou. Je m'empare donc du poignet de sa main qui enserre mon cou et je passe sous son bras pour pivoter et ainsi me redresser dans son dos.
Son bras est retourné dans son dos, je saisis donc l'occasion pour lui faire une balayette qui suffira à le faire s'effondrer au sol.
Tête contre le sol, je cogne le cran de mon arme contre sa tempe. Il sera sonné quelques temps. Ce qui est suffisant pour que je m'enfuie.
