Ophique (fanfiction hp)

Chapitre 4

Harry sentit que ses jambes pourtant capables de porter habituellement son poids, ne pourraient pas le porter jusqu'à la salle commune où son professeur et accessoirement directeur de maison, l'attendait. En descendant de son lit, Harry croisa le regard de Grégory qui lui adressa un rictus qui semblait amical, ce qui l'étonna légèrement. Il lui répondit par un froncement de sourcils d'incompréhension. Harry n'arrivait pas à cerner le caractère de son camarade de chambrée, il ne comprenait pas ses changements d'humeurs à son égard, il avait également remarqué qu'il l'observait souvent. Ce n'était pas le seul, en fait Hart se sentait observé par trois personnes, ce qui lui donnait l'impression d'être toujours sur ses gardes... Il ne savait pas ce que lui voulaient, Crabbe, Goyle et Malfoy. Mais il était certain d'une seule chose, l'issue ne sera pas plaisante pour lui.

Il franchit la porte du dortoir, avec la volonté de retourner se coucher et de se réveiller de cet horrible cauchemar. Pourtant ce fut bien son corps qui se retrouva en face du professeur tant apprécié. Il garda férocement la tête baissée, ne voulant pas le regarder, ses joues prenant déjà une couleur rouge assez honteuse.

- « Potter » siffla, le professeur Snape, « dans mon bureau, immédiatement ! »

Le petit garçon obligé de relever la tête, eu juste le temps d'apercevoir un tournoiement de cape et obligea ses petites jambes à suivre son professeur. Il existait une seule raison, pour que son professeur se soit déplacé aussi rapidement et devait concernée la perte de points ahurissantes dans le cours de métamorphose.

Ses pensées trop obnubilées à réfléchir à quel maléfice, il aurait le droit une fois dans le bureau de Snape qu'il ne songea même pas à regarder qu'ils s'enfonçaient encore plus profondément dans les cachots. Les tableaux, disparaissaient les uns après les autres, comme si eux-mêmes n'osaient pas aller dans cette partie du château. Ils étaient déjà morts ! De quoi auraient-ils pus avoir peur ?

Harry tellement perdu dans ses pensées, ne remarqua pas que le professeur s'était arrêté devant une porte somptueuse. Des serpents forgés encadraient le haut de la porte, la poignée d'un vert foncé était parfaitement accordée aux mélanges de verts présents sur cette porte.

L'homme d'autorité, fit un geste agacé de la main pour lui signifier d'entrer le plus vite possible. Harry obéit ne souhaitant pas l'énerver davantage.

- « Monsieur Potter, j'ai ouï dire qu'à la suite de votre insolence, vous vous êtes permis de répondre de manière désobligeante à l'encontre de l'un de vos professeurs. Vous vous rendez compte, que vous venez de faire perdre 50 points en l'espace d'un cours ? C'est un nouveau record que vous venez d'honorer. Visiblement, la tare familiale se transmet de générations en générations. »

Severus baissa le son de sa voix, au fil de l'augmentation de ses paroles. Il prononça le dernier mot dans un murmure furieux. Il n'avait pas imaginé développer autant ses propos concernant cette perte de points. Ce n'était pas le cœur du problème. En effet, si au premier abord il avait demandé à Potter de venir, c'était surtout pour l'interroger sur l'objet de sa métamorphose. McGonagall, lui avait rapporté la peluche en question, qui était signe d'un profond mal être, ou révélatrice d'un futur mage noir en puissance.

En tant, que directeur de maison, il voulait juste s'assurer que la dépendance des Potter n'allait pas engendrer un autre mage noir pour reprendre la relève de Voldemort. Il ne put s'empêcher de détailler le jeune garçon face à lui, ses vêtements étaient trop grands et on pouvait apercevoir ses fins poignets qui reposaient sur ses genoux. Évidemment, il avait récupéré la tignasse indomptable de sa lignée paternelle. Sa tête ne s'était pas relevée quand il avait commencé son monologue. Mais Snape, n'avait pas encore l'âge d'Albus, ses oreilles fonctionnaient encore correctement... C'est pourquoi, il ne pouvait ignorer les petits reniflements qui émanaient de l'enfant en face de lui.

Snape retint un son méprisant, il pensait que le petit Harry avait dû être surprotéger dans la famille qu'il avait recueillie. D'ailleurs, il pensait que Harry avait dû aller dans la famille éloignée de son père, et que c'était pour cette raison qu'on n'en avait plus entendu parler. En tout cas, il ne s'était jamais intéressé à cette question et n'avait jamais interrogé Albus à ce sujet.

Son enrôlement dans l'ordre du Phénix, reposait sur l'unique fait de sauver la seule femme qu'il n'ait jamais aimé. Il avait entendu la prophétie, et avait essayé de prévenir Albus que son maître avait à cœur de supprimer deux éminentes familles sorcières : les Potter, et les Longdubat. Heureusement, Albus averti, avait pu prévenir Lily et James, qui avait préféré cacher leur enfant loin d'eux. Mais ça n'avait pas été suffisant, un jour le mage noir les avait trouvé et fou de rage de ne pas trouver le petit garçon, les avait torturés jusqu'à la mort. Ce fut également la nuit de sa défaite, car aveuglé par l'odeur du sang, il avait ensuite transplané au domicile des Longdubat pour leur faire vivre le même sort. Le jeune Neville, d'une manière incompréhensible au vu de ses capacités à l'heure actuelle, avait par une magie ancienne éliminé l'un des plus grands mages noirs de ce siècle. Ce fut l'une des raisons que la disparition de Harry soit passée presque inaperçue... Pourquoi s'intéresser à un bébé dont on ne sait pas s'il est vivant alors qu'un autre du même âge venait de défier la mort ?

Severus avait été dévasté à la disparition de la mère de Harry, occultant ses souvenirs la concernant, afin d'amoindrir sa douleur. Il avait honte de l'avouer, mais il avait oublié son existence jusqu'à sa présence au banquet de premières années.

Depuis deux sentiments s'opposaient dans son esprit, la colère de la ressemblance que le petit avait avec son père... et surtout de le savoir vivant alors que sa mère n'était plus... et puis le questionnement par rapport à son apparence chétive et son air malade. Severus ne savait pas comment agir avec l'enfant en face de lui. Alors, lorsque la vieille folle aux chats était venue lui compter l'incident survenu dans son cours, son sang n'avait qu'un tour... Quelle idée avait traversé la tête de l'enfant face à lui ? Son acte ressemblait à celui d'un enfant élevé par des sang-pur aux idées sombres, pas celui d'un petit garçon élevé dans l'amour de sa famille.

Ou alors, Snape se trompait lourdement et avait affaire à un jeune garçon qui avait été plus que gâté dans sa vie, et qui ne supportait pas la moindre contradiction. Oui, Severus ne savait plus quoi penser... son esprit jonglait avec ces deux sentiments contraires depuis quatre semaines.

- « Vous ne dites rien, concernant vos méfaits ? » rajouta-t-il.

- « Pa-r-don, Monsieur... » Une voix fluette et tremblante lui répondit.

Puis, aucunes des deux personnes ne prononcèrent un mot de plus. Snape était réellement démuni, il s'était toujours occupé du bien-être de ses premières années. Il voulait que la maison des Serpentards paraissent froide de l'extérieur mais soudée à l'intérieur. Comme les deux facettes d'une pièce. Il avait induit à ses élèves de se conduire en espion, même lui pouvait noter l'ironie de la situation. Les années précédentes les nouveaux étaient couvés par les dernières années, qui accomplissaient la tâche qu'ils avaient eux-mêmes vécus à leur place, c'est-à-dire une explication sur le comportement à avoir en tant que serpentard.

Contrairement aux idées reçues, Harry n'est pas le premier sang-mêlé à rejoindre la maison des Serpentards. Il ne faut pas se leurrer, les personnes comme lui sont rares mais pas inexistantes. Ce qui était plus étonnant, c'est que Potter n'avait pas reçu une éducation de « sang-pur », ou possédait de pouvoir extraordinaire à l'image du Lord Noir. Les seuls sang-mêlé, qui avaient porté un uniforme vert et argent, avaient quand même reçu une éducation digne d'une ancienne famille anglaise. Harry, lui possédait une éducation normale mais qui ne rivalisait pas avec les codes établis par les vieilles familles de sang-pur.

L'homme plus âgé, ne savait pas comment agir avec lui, mais ce qu'il savait c'est que Harry représentait un mystère dont il fallait comprendre tous les rouages afin de le dévoiler au grand jour. Dans un soupir, il annonça au garçon qu'il aurait une retenue avec Rusard pendant les deux prochaines semaines. Le jeune garçon quitta rapidement la pièce, les larmes perlant presque aux bords des yeux.

Le jeune serpentard n'avait pas bien regardé le chemin à l'allée, il se retrouva rapidement perdu, et ne sachant où aller, il décida de tourner une fois à droite puis une autre fois à gauche. Il trouva un escalier et le gravit, quittant ainsi sans le savoir la froideur des cachots. Il ne sut combien de temps, il marchait lorsqu'une voix surgit derrière lui.

- « Potter... »