DÉJÀ DIVORCÉS ? [ TERMINÉE ]

Chapitre 14

Pdv Hermione :

Mardi 16 janvier 2017 - 15h24 :

Forcément, dans cette histoire, c'est moi la briseuse de famille, la salope. Parce que la nouvelle de nos divorces respectifs a fait le tour de Londres et tout le monde est à présent au courant. 

Ce qu'ils ne savent pas, c'est que dans tout ça, je n'ai rien à voir dans le mariage de Malefoy. Entre les journalistes, notre patron, le ministre, Poudlard et cette foutue Bulstrode, ça ne s'est pas arrêté. 

On est retourné au bureau et l'interrogatoire a commencé. Je marche au milieu du ministère et je me cogne dans quelqu'un. 

Je me frotte mon nez, qui a pris un coup malgré la fragilité du corps en face de moi. Je lève ma tête pour présenter mes excuses mais je me tais en voyant ma rivale de travail ainsi que sa "meilleure amie", accompagnée de mon mari. 

Ça ne pouvait pas tomber mieux. C'est ironique bien sûr. Les chuchotements s'élèvent doucement pendant qu'un silence pesant règne entre nous quatre. 

Bulstrode s'approche de moi et sourit d'un air narquois. Pourquoi est-ce-que je ne le sens pas ?

- Je crois que nous n'avons pas fini notre conversation Granger.

Je m'en doutais. Elle sait très bien que beaucoup de personnes sont présentes et elle va adorer faire une scène. Je ne dois pas m'énerver. Je soupire et je prononce les mots suivants :

- Que veux-tu ?

- Ma fille a eu raison sur ton compte.

- Très bien. Au revoir.

Je commence à partir mais elle m'attrape le bras. Je me dégage de sa prise d'un mouvement de ce même bras. Reste zen Hermione..

- Quoi encore ?

- Tu n'es qu'un pute qui a brisé deux mariages et familles.

Sans déconner, les gens ne peuvent-ils pas changer de refrain ?

- Si tu veux.

- J'espère que tu vas te sentir coupable de ça et j'espère que tes enfants te détesteront et qu'ils ne deviendront pas comme toi.

Mes nerfs lâchent enfin. Je me tourne vers elle en lui lançant un regard noir. D'où se permet-elle de parler de mes enfants ?

- Ne t'inquiètes pas de ça ma très chère Millicent. Mes enfants ont déjà bien plus de valeur que toi. Ce que je trouve étrange c'est que ta soit disant meilleure amie ne t'ai pas dit qu'elle se tapait mon mari depuis cinq mois maintenant.

Les trois personnes en face de moi blanchissent à vue d'œil pendant que je m'esclaffe intérieurement. 

Les chuchotements augmentent d'un cran pendant que je continue ma tirade qui achève les trois débiles.

- De plus, ma vie personnelle ne regarde personne. Je trouve juste hilarant qu'une personne comme toi, qui a trois enfants, tous d'un père différent se permette de me critiquer et que vous deux vous restez planté là comme des débiles à ne rien dire alors que toi, Ronald, tu m'as trompé un nombre incalculable de fois depuis des années. Et que toi, Astoria, il me semble que tu faisais de même.

Ils sont bouche-bée et plus personne ne parle. Même les chuchotements se sont stoppés. 

Je pars et je me dirige vers mon bureau. Je toque à la porte de mon patron et il me dit d'entrer, ce que je fais.

- Hermione. Un problème ? J'ai vu que tu avais bien mouché les trois autres.

- Oui, ils m'ont légèrement énervé. Bref, je viens te donner ça.

Je lui tends la lettre et il la regarde, surpris.

- Tu t'en vas ?

- Il faut bien après tout ce vacarme.

- Tu n'as pas à faire ça.

- Si, il le faut. Si Malefoy demande, dis lui que j'ai été viré. Je veux qu'il continue à travailler ici.

- Alors c'est vrai ?

Je sais immédiatement de quoi il parle. Je décide d'être honnête avec lui. Après tout, je lui dois bien ça. Je lui cause beaucoup de tracas.

- Oui. C'est arrivé en France. Prends soin de toi Eric et merci pour tout.

Il hoche la tête, déçu. J'aimais bien ce boulot mais maintenant tout est fichu. Tout ça parce que je n'ai pas su contrôler mes ardeurs. 

L'article de Rita serait sorti quand même mais avec l'enquête, on aurait prouver qu'il n'y avait rien. 

Cependant, c'est faux donc je préfère partir en bonne et due forme. Je sors de son bureau en lui disant au revoir. 

J'emballe mes affaires avant que Malefoy ne revienne de sa réunion. Je sors de la pièce, la tête haute mais je croise un regard gris qui me pose des questions silencieusement. Presque inquiet pour moi. 

Je détourne le regard et je transplane chez moi. Voyons Malefoy, le carton que je tenais dans mes bras ne t'as pas mis la puce à l'oreille ? 

J'atterris sur mon canapé en pleurs. Putain de vie de merde. Mais je dois me reprendre ! J'appelle Blaise et il décroche rapidement.

- Hermione ! Tu vas bien ?

- Du mieux que ça puisse aller depuis qu'on s'est croisé ce matin.

- Je vois.

- J'ai besoin de ton aide.

- Pourquoi ?

- Soit mon avocat pour mon divorce s'il te plait. Ronald ne touchera pas un cheveu de mes enfants.

Je l'entends souffler au bout du fil.

- C'est d'accord Hermione. En attendant, prends soin de toi. Pansy va te donner un rendez-vous.

- Merci Blaise. A bientôt.

Je raccroche et je m'endors, épuisée sur mon canapé.  

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