Chapitre 1

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Esther


Je me sens engourdi, ma gorge me fait atrocement souffrir, elle est sèche ainsi que mes lèvres qui craquent au moindre mouvement. Je voudrais ouvrir les yeux, mais mes paupières ne coopèrent pas, mes bras et le reste de mon corps reste immobiliser, m'interdisant d'appeler à l'aide, ma tête bourdonne et me brûle sens cesse, mon ventre me crie famine. Suis-je en enfer ? Je suis prisonnière de moi-même voyant mon passé resurgirent et défiler devant mes yeux, de vielle cicatrice me fait souffrir. J'essaye de me focaliser sur les voix que j'entends, mes hélas, elles sont beaucoup trop lointaine. J'ai l'impression d'étouffer, comme si mon environnement était un cercueil, une boite ou bien un gouffre sans fond. Alors cela, c'est t-il réellement produit ? Suis-je morte ? J'ai froid, je ne sens plus rien, et à cet instant des bribes de souvenir me revienne, comme si ma vie était un film, et la seule chose qui me restait à faire, était d'en être spectatrice.

FLASH-BACK /
Je suis assise sur mon lit, une lame à la main, une bouteille d'alcool où il ne reste plus une seul goutte, poser sur la serviette maculée de sang. Les boites de médicament vide jonchant le sol de ma sombre chambre. Je me sens partir. Des main douce tel que celle de la mort ,vienne m'accueillir dans leurs bras. Une sensation délicieuse m'envahît quand je sens mon dos heurter mon lit. Je visualise ma vie désastreuse, prête a rejoindre tout ceux que j'aime , plus aucun n'espoirs n'est en moi , plus aucune douleur ne m'envahit , je suis vide. J'aurais aimer , ho oui j'aurais aimer vivre comme chaque personne le fait. Aller à l'école est rentrer le soir pour être accueilli par mes parent. Être heureuse est ressentir la joie des gens de mon âge. Mes au lieu de sa, la douleur ma consumer corps , coeur et âme . Je ne suis que l'ombre de moi-même, là à attendre que mon heure sonne. Mon cœur est devenu noir, mon âme de même. Ses sensations désagréables que je ressentais au quotidien, était finalement devenue ma drogue, ma seule raison de vivre. J'entendais mes pensées les plus sombres dans mon crâne à chaque minute de ma vie qui s'écoulait. Je m'accrochais à l'adrénaline que je ressentais à chaque coup que je m'infligeais, laissant perler tantôt du sang tantôt des larmes. Ma vie se résume à sa dorénavant, à de la douleur. Mais que se passe-t-il quand un être humain comme moi commence à se sentir bien dans ce mutisme? À quelle douleur pouvons nous être rattaché s'il celle-là est devenue synonyme de bien-être ? Ce silence dans lequel je me renferme, m'est devenue bien trop dangereux et la seule solution était la mort. Mon échappatoire était de sombrer dans un enfer profond ou peut être bien au paradis, si Dieu m'accepte moi et mes pêchers. J'ai essayé de me convaincre que cela n'était qu'une simple phase, mes jeunes comme je suis, je sais que pour mon âge, j'ai trop subi et que porter un tel poids sur mes épaules est comme une mort intérieure. Lente, douce, mes douloureuses. Bizarrement, ma tête se met à sonner me dictant que l'alcool ingurgité et devenue beaucoup trop pesant dans mon organisme. J'ai l'impression de planer, de vivre, je sens ma tête m'élancer, et cette sensation et la meilleure que j'ai pus ressentir depuis longtemps. Mais je sais qu'elle ne promet aucun réveille. Elle m'annonce peut-être qu'il est temps de partir et à ce moment-là un sourire étira mes lèvres. Je suis tellement heureuse de sombrer, de partir et de tout laisser tomber . C'est simple, mourir était mon souhait le plus cher, et je l'ai réalisé le jour de mon anniversaire, quand personne ne s'en souvenait. Suis-je bête ? Qui aurait pu me le souhaiter, ils sont mort et ma grand-mère l'oublie toujours, après tout, j'ai l'habitude. J'ai froid, j'ai peur, il fait noir, je veux rentrer à la maison, avec mon papa et ma maman. Peut-être que je croiserai Enzo, ils me manquent terriblement, je les aime d'un amour sans seconde, et je m'apprête enfin à les rejoindre. Un claquement de porte retenti dans le petit appartement, et là, trou noir .

Des voix inconnues parviennent à mes oreilles, je les écoute attentivement, j'essaye de distinguer le moindre mot, la moindre intonation afin de savoir dans quelle merde je me suis encore mise !
- Bonjour ! intervient-elle. Les visites ne sont pas acceptées à ses heures à part en cas d'extrême urgence, vous êtes de la famille ?
Le timbre de la voix qui suit vient sans aucun doute d'un homme. Mais je n'est absolument plus personne à par ma grand-mère, le reste de ma famille est parti loin, très loin, si bien que les atteindre mes impossibles. Putain, c'est quoi ce bordel ! J'essaye de parler, mais aucun mot ne franchit cette barrière sèche et déshydrater.

Jusqu'en enfer mon ange .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant