Chapitre 1 : Acte I

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PARTIE I

Je marchais depuis un bon bout de temps quand je vis la première ville depuis le haut de la petite colline où je m'étais réfugiée pour observer le paysage.

 Elle était entourée de remparts hauts d'au moins deux à trois mètres. On pouvait voir au centre un magnifique arbre parsemé de fleurs. Les habitations étaient telles que je n'en avais jamais vu auparavant, enfin, de ce que je voyais, leur toit n'était non pas en tuile ou en bois mais en pierre. Des maisons faites de pierres. On remarquais aussi un petit ruisseau traversant la ville et ressortant par un tunnel creusé grossièrement. 

Je m'avançai tranquillement jusqu'à la grande porte de bois permettant d'entrer dans la ville. Celle-ci était immense et ornée d'un écusson métallique en forme de pierre, surement le symbole de la ville. Je m'apprêtai à passer cette porte si grande mais des gardes s'avancèrent vers moi.

- « Qui êtes-vous? Veuillez nous présenter votre sac. »

De ce pas, je m'exécutai retirant mon sac de mon dos et l'ouvrant pour ainsi montrer l'intérieur. Ensuite, je répondis à leur question :

- « Je suis une simple voyageuse venue chercher repos et nourriture dans cette petite ville de campagne. »

Les gardes regardèrent attentivement le contenu de mon sac. Je ne disposait que de peu de choses, en même temps, j'étais partie rapidement et dans la précipitation. Il se redressèrent et s'écartèrent du chemin me permettant d'entrer dans la ville. Je les remerciai et me remis en marche afin de trouver une auberge pour y passer la nuit.

Les rues de la ville étaient sinueuses et étroites. Mais l'harmonie qui y régnait et la beauté des bâtiments était telle que l'on se croyait dans un conte que l'on lit aux enfants pour s'endormir. Je marchais tranquillement dans les rues, puis, je vis une pancarte indiquant une auberge. Je m'y rendis et demandai une chambre pour une nuit. Une fois la note réglée, je me réfugiai dans mes appartements. La pièce était plutôt spacieuse, pas trop grande mais était dotée d'une salle d'eau dans une pièce à part. La décoration était basique, lit une personne à baldaquin avec table de nuit à côté, des meubles étaient placés pour pouvoir y mettre du rangement et une fenêtre avec balcon se trouvait à proximité du lit. J'ouvris la fenêtre pour regarder dehors. Elle donnait sur un jardin paisible avec un banc en bois placé sous un arbre, de là, je pouvais voir des magasins qui vendaient toutes sortes de choses.

Mais un détail retins mon attention, non loin du banc se trouvait un jeune homme semblant faire la manche. Celui-ci était en compagnie d'une femme portant un grand nombre de bijoux. Celle-ci semblait captivée par ce que l'homme racontait. Soudain, il pris la jeune femme par le bras, comme l'on fait lorsque l'on propose une danse à sa cavalière et l'emmena sous l'arbre où se trouvait le banc. De mon balcon, je pouvais entendre quelques fragments de leur conversation. Ils s'assirent et le jeune homme repris la parole. " Voyez-vous très chère, des endroits comme celui-là, nous n'en voyons pas beaucoup. Ici est un endroit paisible, je suis sûr que votre mari apprécierait que vous l'y emmeniez." La femme le regardais les yeux brillants. "Vous croyez que ça lui plaira ? Je ne connais pas trop ses goûts..." Le jeune homme acquiesça alors d'un hochement de tête avant de reprendre la parole. " Bien sur, bien sûr, tous les hommes aiment ce genre d'endroits ! Et en plus accompagnés d'une belle femme comme vous... " Il lui pris alors la main, la femme l'écoutant attentivement. C'est alors que je remarquai son petit jeu. Je le vis rapprocher doucement ses doigts du magnifique bracelet que portait la jeune fille. Il était serti de rubis d'un rouge profond. Doucement, le jeune homme le fit glisser vers ses doigts, la jeune femme ne remarquait rien. Elle se contenta de lui répondre les yeux amplis de reconnaissance et de flatterie. "Oh mais que vous êtes bon mon cher, je ne suis plus aussi jeune qu'avant." Elle gloussa légèrement ne remarquant même pas son poignet vide démuni de toute parure. " Bon, je dois me rendre à un rendez vous, je vous laisse ma chère et belle dame." L'homme lui embrassa le dos de la main et s'en alla d'un pas ravi. Il venait de berner cette pauvre femme, qui était tout de même riche...

Par une soirée quelque peu mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant