Chapitre 9

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PARTIE II

Cela devait faire une semaine depuis que j'avais quitté ces deux charlatans.

Je marchais de villes en villages demandant la direction aux paysans.

Il pleuvait depuis trois jours quand je parvint dans ce qui me semblait être une grosse agglomération. La ville semblait balayée d'un mistral violent et les nuages déversaient leur pluie sur les maisons de pierre.

Je m'arrêtai sur un relief pour avoir une vue d'ensemble sur l'endroit. L'architecture était toute aussi spéciale que lors du premier village sur les prairies. Au centre d'un amas de maisons hautes et étroites, siégeait un monticule de pierre comportant une cloche dans son sommet. En parlant de cela, j'avais remarqué depuis mon départ que les villes et villages humains, assez vastes soient-ils, en possédaient tous un pareil.

Dans les montagnes, nos techniques architecturales étaient bien différentes. Mon père m'avait une fois expliqué la raison de nos constructions sur des pans bien précis de la montagne. Par rapport à celles des humains, nos maisons subissaient bien souvent la colère de la montagne. Notre peuple s'est alors installé dans les roches elles-mêmes. C'est pourquoi nos demeures, par rapport à celles des humains, pourraient paraître bien moindres mais exposent en leur centre des richesses insoupçonnées et une architecture radicale.

Les humains, me semblait-il, ne portaient pas un grand intérêt dans la beauté et l'harmonie, du moins, dans tous les villages dans lesquels j'étais passée. On aurait dit que seule l'efficacité et la protection les importaient. Comme si le danger les guettait en tout lieu.

Je m'avançai vers les portes de la villes et recommençai à ouvrir mon sac. Les gardes s'écartèrent, me permettant d'entrer. Heureusement, il me restait encore assez d'argent pour louer une chambre dans un hôtel. J'avais, quelques jours auparavant, usé de mon butin pour m'acheter un cheval et un équipement adéquat. Cela m'avait permis de parcourir plus de distance et d'arriver sur la côte en moins de temps qu'à pieds.

Je confiai ma monture à un garçon d'écurie, le payai et m'en allai trouver mon abri pour la nuit.

J'arrivai devant ce qui semblait être un hôtel et je louai une chambre pour deux nuits. Une fois installée, je partis dans la ville à la recherche d'informations. Je m'arrêtai devant une boucherie et entrai dans celle-ci.

- « Bonjour Mademoiselle, que puis-je pour vous?», me lança un homme dans la cinquantaine plutôt bien en chaire.

- « Je voudrais bien deux cordons de saucisses sèche, les moins fumées et sèches possible s'il vous plaît», lui demandai-je après l'avoir salué.

- «Tout de suite...vous êtes une voyageuse n'est-ce pas?»

J'acquiesçai et regardai l'homme m'emballer mes saucisses. Durant la semaine, je n'avais mangé que de la viande crue. Ma condition de vampire me permettait de manger peu mais les inconvénients du voyage me fatiguèrent beaucoup. C'était dans un petit village qu'un enfant m'avait tendu sa saucisse sèche et depuis, je ne faisais plus que manger cela. Acheter ces saucisses était beaucoup plus facile que de chasser. Pourquoi n'y avait-il pas pareil nourriture dans les montagnes ?

Le boucher me tendit ma commande et je comptai les pièces.

- « Excusez-moi monsieur, pourriez-vous me dire si je suis encore loin de Val-Vent?», le questionnai-je en le payant.

L'homme marqua une pose, ce qui retint mon attention. Je relevai la tête.

- « Vous parlez du village subissant d'étranges attaques? »

- «Oui, je viens pour enquêter», lui répondis-je interloquée.

- « Oh jeune fille», lança soudain une femme de derrière le comptoir, sûrement la femme du boucher. « Je te conseille de ne pas te mêler de affaires de ce village. De nombreux enquêteurs son passés ici même et on ne les a jamais revus. Ce village, il est maudit! Vous n'allez qu'y laisser votre vie! »

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⏰ Dernière mise à jour : May 18 ⏰

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Par une soirée quelque peu mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant