Chapitre 3

1 0 0
                                    

Le mur de pierre se brisa sous mes coups. Une caractéristique de ma vraie nature que je ne voulais dévoiler. Bien sûr, je ne pu avoir le choix sur le moment et lorsque le mur s'effondra, le jeune homme et moi-même nous précipitâmes par le trou.

Nous attérîmes dans une charrette de foin, comme par magie apparue et celle-ci, alors qu'elle ne faisait que passer, nous traina hors d'atteinte des gardes.

La charrette roula au moins une demi-heure avant de s'arrêter sur le chemin menant à une petite maison. Elle avait quitté la ville, descendant dans la vallée.

Nous descendîmes et en silence allâmes nous cacher non loin de la maisonnette.

L'adrénaline du combat commença alors à me quitter.

Je me rendis compte à cet instant que, à cause de cet irascible homme, mon butin, gagné tant bien que mal, était resté dans la chambre de l'auberge.

Je me redressai d'un coup, provoquant un sursaut au jeune homme, et me mis à marcher. Lui à mes trousses, un air interrogateur au visage.

- «Où allez-vous ? Vous n'allez tout de même pas retourner dans la ville ?

- Figurez vous que si. Pendant que la charrette nous guidait hors de la ville, mon butin, lui, se repose tranquillement dans la chambre de l'auberge. Aaah et en plus il y a mes affaires! »

Cette fois-ci, ses manières flatteuses avaient cessées. Il me rattrapa et nous parcourûmes la distance que la charrette avait mise depuis la ville. Un silence de mort régnait. C'en était presqu'une gène.

Il se décida lui-même à casser ce silence insoutenable.

- «Je vois dois une fière chandelle.»

Il fit une pause de quelque seconde, sûrement afin de capter ma réaction ou alors car cela relevait d'un miracle qu'il admette qu'il m'était redevable.

- «Vous avez une sacré force, savez vous ?», repris-t'il soudainement.

Je m'arrêtai net, lui continua encore sur un mètre avant de se rendre compte qu'il était le seul en marche.

Il se retourna, m'interrogeant du regard. Qu'est-ce qu'il me tapais sur les nerfs !!

- «Alors qu'attendez-vous ? Que votre trésor soit dérobé par quelqu'un d'autre ?»

La colère me montait jusqu'au cerveau mais en même temps, j'étais anxieuse. C'était de sa faute si je devais maintenant retourner dans cette auberge et il semblait n'en éprouver aucun regret. Et puis, pourquoi était-il encore là? Nos chemin auraient du se séparer une fois hors de danger.

Je repris ma route et nous marchâmes silencieux jusqu'à la ville. L'aube n'allait pas tarder à faire surface.

- «Bon», lui dis-je, «maintenant c'est chacun pour soi, arrêtez de me suivre et oubliez-moi.

- En êtes-vous sûre ma chère ? Il y a bon nombre de garde qui rôdent dans la ville maintenant. Si j'étais vous j'attendrai-

- C'est bon vous avez fini ?», lui lançai-je irritée.

Il me dévisagea longuement avant de sourire puis voyant que je m'éloignais en direction de l'auberge, il me rattrapa.

- «Alors je vais vous aider, je ne peux pas laisser une demoiselle en détresse seule contre tous ces gardes crasseux.»

Je soufflai bruyamment, espérant lui faire remarquer ma rage mais il ne sembla nullement en avoir quelque chose à faire. Il m'avait pourtant vu user de mes capacités plus tôt donc pourquoi me suivait-il?

Par une soirée quelque peu mouvementéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant