i. peindre des maux doux.

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·˚ ༘ ┊͙[ 永遠 ] ꒱  ˊˎ( 𝑎𝑦𝑎𝑟𝑢 )

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( 𝑎𝑦𝑎𝑟𝑢 )

2018.

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SES PRUNELLES ANTHRACITES, parcouraient suavement les lettres qui s'entrêmelaient avec le papier grainé. son index glissa ce même papier brutalement pour tourner la page. soudainement, ses lèvres s'entrouvrirent, ses yeux s'écarquillèrent, ses dents mordillèrent fortement son pauvre croissant de chair inférieur, la silhouette féminine prit une inspiration d'étonnement sûrement brusquée par le tableau qui se dressait face à ses mirettes. la jeune femme laissa un peu de répit à ses lèvres teintées de rouge en abandonnant sa douce torture. ses joues se coloraient légèrement en rose, tandis que ses mains tremblaient en tenant fermement la couverture rigide du bouquin. ses yeux devinrent légèrement larmoyants. sa mâchoire se contracta, faisant serrer ses dents. c'est ainsi que sa lecture devint plus frénétique. ses prunelles qui serpentaient lentement le papier peint par les mots, accélérèrent le pas. la mélodie de son cœur tambourina contre sa poitrine. les minutes, les secondes et instants s'écroulèrent et un nœud se forma dans son âme. c'est alors qu'un grognement résonna dans la pièce. frustrée. elle était frustrée. son corps se redressa rapidement de son fauteuil douillet et un bruit sourd retentit dans l'atmosphère: la peinture de mots avait rencontré le plancher en bois.


— ça ne peut pas se passer comme ça ! s'exclama la silhouette féminine en enfonçant ses ongles manucurés dans ses paumes, tout en faisant les cent pas, oh que je maudis l'auteur ! comment peut-elle oser se jouer de nous, pauvres lecteurs ? d'abord, ils se détestaient, du moins elle le "détestait". quant à lui il l'aimait à sa manière, ensuite ils sont devenus amis, puis ambigus, ils ont enfin commencé à se fréquenter après cent chapitres ! et voilà que monsieur soulève une pimbêche à cause d'un malentendu de pacotille ! en plus, l'auteur se permet d'écrire la scène de cul sous son point de vue, en calquant la pimbêche avec la protagoniste ! non mais tu te rends compte, utahime ? c'est hyper frustrant !


— ugh.. tu devrais arrêter de lire des livres, ayame...en particulier les enemies to lovers. tu deviens trop agitée quand tu en lis. bois du thé ça va te détendre un peu... souffla son interlocutrice en posant son index ainsi que son majeur droit sur son front.


les muscles crispés de la dénommée ayame se détendirent lorsqu'elle expira lourdement. le revers de sa main gauche dégagea ses cheveux ténébreux de son épaule. une petite moue dédaigneuse se dessina sur son doux minois. arrêter de lire ? elle ? jamais. et encore moins de lire des romances qui faisaient palpiter son coeur. il en était hors de question d'ailleurs. c'est pourquoi la brune s'accroupit en s'appuyant sur les talons pointues de ses cuissardes en cuir noires, afin de ramasser son pauvre livre allongé depuis maintenant quelques minutes. la jeune femme caressa du bout des doigts la surface comme pour s'excuser de l'avoir violenté. et ce sous le regard désespéré de son amie. ensuite, elle le rangea dans son sac à main non loin de son siège en cuir.

𝐨𝐜𝐞́𝐚𝐧 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐧𝐮𝐢𝐭.  ;; gojo satoruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant