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Il était celui qui ne pouvait se sentir disparaitre, qu'à travers le baiser.
Le coude sur la terre fournis de saveurs, le garçon avait chaud. L'humidité d'ici lui brisait le souffle, mais il en aimait toute l'action naturelle.

En ce bel été, la dépouille gisait sous l'atmosphère de plomb. Un été qui asséchait la vie, un été qui enlace la dernière brise de tout son poid et de toute sa volonté.
Tandis que les insectes dansent, eux, pour fêter la récolte.

Des journées comme celle ci se suivèrent depuis que cette missive fit sa disparition.
Alors pour tenter d'oublier, et ce dès premier jour, les promenades à l'allure canaille, voire indocile s'accumulent, toujours sur ce vélo qui grogne contre son maître, puisque celui ci ne roule jamais droit.
C'est une fois que le silence du soir se fait ressentir que le garçon juge le moment idéal. La cigarette au bec, il s'eternise sur la voie du retour.

Il désirait, sur le bycicle d'Anchise, reprendre le contrôle de toutes ses délicieuses soirées. Posséder la couleur des ses ennuis, les renverser un peu puis, les embrasser de nouveau. Fantasmes qui lui fit prendre quelques risques en descente.

Il faut ajouter que Élio, accepta pleinement -bien qu'avec une certaine amertume en réalité- la séparation passionnelle qui le construisit tout à fait.
Il conclua son aventure par un nouveau détour, en s'orientant vers le village voisin, et, une fois sur la place de celle ci, il freina à l'aide de ses talons, en vue d'un plaisir notable.

- Élio! S'écria une silhouette indélibile, et qui, n'était qu'autre qu'une excellente habituée des lieux.

En effet, les courbes semblaient représenter une femme plus assurée et grandie.
Les cheveux ondulés enveloppés d'un chic tissus bleu dévoilait la légère rondeur de ses joues. Elle se tenait également droite dans cette combinaison rouge vif. Le corps sculpté comme à l'Antique, où la grace de ces hanches faisaient de cette femme l'érotisme des Dieux.
Pour conclure, elle se nomme Marzia. L'amie pour la vie dit le jeune homme d'un léger soupir d'aise et qui, s'attendait sans aucun hasard, à la revoir en ce lieu.

Il faut ajouter un détail, ami pour la vie, oui. Mais il est vrai qu'ils sont bien différents.
Élio resta de même nature. Il conservait l'air désinvolte et piqué par l'audace, dont tout le monde ici avait un arrière goût. Juste l'amour eu malgré tout raison de lui. Le regard âpre paraissait -si nous nous rapprochions plus intimement de sa bouche- être façonner par la sensibilité. Il était également plus grand, mais toujours fin et les mouvements plus fragiles.

Passons ces âmes, et, revenons à notre soir d'été. C'est un bal ardent de corps s'émouvant sous les yeux d'un môme. Il s'introduit à la soirée, tirer par sa douce sous les musiques charmantes des années nineties.
Il jouit de cette légèreté qu'il défoulait sur la piste, la colonne féminine se caresse à la poitrine du jeune Élio, envouté par les lueurs du soir.
Il est inutile de préciser les évènements suivants; éclats de sourires, bouches préssées et sueur sur les nuques.

Il se replace sur son maigre transport tout en déposant un baiser lointain et bruyant à sa compagne. Amitié pure dont il garde un souvenir mémorable tout le long du trajet, que l'on peut désigner comme l'ivresse propre.
Sur ce chemin la fleur poudrée enveloppe la terre de son grand parfum. Il risque une nouvelle fois la chute toujours préssé par l'innocente folie. Demande t-il le silence ? Probable, songea t-il malgré les alcools danseurs. Plus rien ne le tenait à ce qui lui semblait si impassible et infini. Il désirait touché le ciel. Son système solaire, sa galaxie. Mais avec lui.

Misérable ! Le sanglot s'éprit de celui-ci à l'instant ou le nom de son émoi s'empare de son esprit. Il tente aussitôt de clore son voyage, souhaitant que la nuit lui porte conseil. C'est seulement une fois son être à l'intérieur de cette majestueuse batisse, que, d'un pas timide il se précipita vers son alcôve et jeta également ses tissus sur le sol de bois ferme.

Il ferma ainsi les paupières, assomé par la nuit. Or Élio ne pensa guère à briser ses peines, en fixant cette soirée là, la première missive, déposer sur le bord de son lit.

𝗜𝗳-𝗖𝗮𝗹𝗹 𝗠𝗲 𝗕𝘆 𝗬𝗼𝘂𝗿 𝗡𝗮𝗺𝗲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant