Chapitre 21

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- Il ne nous a fallu que quelques mois pour aménager ensemble, il a eu un plan avec un pote à lui pour un appartement. Ni une ni deux nous avons emménagé. Il avait trois ans de plus que moi et c'est vrai que nous étions jeune pour vivre seuls mais on se croyait invincible. Nous n'avions rien... Mais au fur et à mesure l'appartement prennait forme. On gérait tant bien que mal les courses les factures. Mais on était bien. Puis un soir il a eu envie de sortir, c'était pour aller jouer à la console chez un pote m'a t il dit. Il est rentré presque à l'aube. Ses affaires puaient le tabac entre autres, et en les mettant à laver, j'ai retiré une entrée en boîte de nuit, ainsi qu'un bout de papier griphonné d'un numéro de téléphone. Ça m'a foutu un coup, j'ai essayé d'appeler le numéro, c'est une fille qui a décroché.
J'ai patiemment attendu qu'il se réveille mais j'étais en rogne.
Ses excuses étaient ridicules. On s'est disputés et il m'a giflé. Si fort que je suis tombée par terre. De la ça a été la dégringolade. Malgré ses excuses, à chaque prise de tête les mots, les gestes étaient de plus en plus violent. Après il s'en voulait mais ça recommençait toujours. Je voulais partir mais je lui trouvais des excuses, je me trouvais des excuses. Ca à duré quatre ans. Un jour j'ai eu le courage de le quitter, pour de bon, je lui ai tenu tête. Ca à été la pire fois, je te passe les détails mais la cicatrice c'est une lame de couteau. J'en ai d'autres ailleurs. J'ai réussi à m'échapper. J'ai foncé au commissariat. Pendant qu'ils m'ont conduit à l'hôpital, une de leurs équipe la cueilli chez moi. Je ne l'ai pas revu. Un des policiers m'a appelé le lendemain de sa garde à vue pour me prévenir qu'il avait été relâché. Je ne sais pas trop ce qu'il leur a raconté, toujours est il que j'ai appris peu de temps plus tard qu'il n'avait écopé que de sursis malgré mes 8 jours d'itt. J'ai reçu plusieurs lettre de menaces. Il m'a même fait suivre plus d'une fois. Alors quand j'ai eu cette opportunité pour travailler ici, j'ai sauté sur l'occasion.

- Quelle horreur Lila, quel batard, je trouve pas de mot assez fort. Pourquoi être resté si longtemps, pourquoi ne pas en avoir parlé à ta famille ?

- J'avais honte... C'est bête je sais, mais je me sentais prisonnière. J'étais partie trop jeune, on m'avait mise en garde, mais je n'en avais fait qu'à ma tête. Et surtout jz croyais vraiment que je l'aimais et qu'il changerait.

- Une dernière question, j'imagine que c'est lui qui t'a offert cette bague, pourquoi tu ne la retire pas.

Je retirais ma bague et la lui tendais. Il la prit et l'observa. Puis il lu ce qui était écrit.
" nous, gravé à jamais"
- Étrange comme inscription. Remarqua Ali.

- J'ai cru que c'était notre amour qui était gravé à jamais. Maintenant je sais que c'est le mal qu'il m'a fait. Cette bague me rappelle que je suis forte. Que je ne laisserai plus jamais quelqu'un me faire ce qu'il m'a fait.

Au moment où je crus qu'il allait me rendre ma bague, il me saisit ma main. Il fit passer son doigt sur mes cicatrices. Mon premier réflexe fut de retirer ma main, puis je la lui rendis. Je n'ai jamais laissé quelqu'un observer ma main atrophiée, encore moins la toucher ainsi. A nouveau, il fit glisser son doigt sur mes cicatrices, je voyais son air horrifié quand il vit que ça remontais au delà de mon poignet. Enfin il me regarda dans les yeux. Les siens trahissaient beaucoup d'émotions. Et d'un seul coup il me prit dans ses bras. J'en eu le souffle coupé. Bien qu'assise, j'en perdis toute force dans mon corps. Et je fondis en larmes. Silencieusement.

- Mais que t'a t'il fait, qui peut être capable de faire ça. Jamais je t'en fais le serment, jamais plus je ne laisserais quelqu'un te faire du mal. Me chuchota il tout en me caressant les cheveux.

Ces paroles réconfortantes m'apaiserent, calmant mes larmes.
Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais mes lèvres encore humides de mes larmes se retrouvèrent sur les siennes. Il ne parut pas surpris, redoublant ses caresses dans mes cheveux. Quand notre baiser prit fin il me demanda.

- Tu es sûre de ce que tu fais? Ou c'était juste sur le coup de l'émotion ? J'ai passé l'âge de jouer Lila.

Lui raconter tout ça me fit raisonner. Malgré les sentiments que j'ai pour Youn, malgré toute l'attirance que j'ai pour lui, j'avais déjà donné dans les histoires compliqués. L'attendre pour quoi au final? Je ne le vois pas travailler tranquille et avoir une vie rangée, quoi qu'il ait fait il sera toujours traqué. Surtout après ce Qu'Ali m'a dit sur Sébastien. J'apprécie sincèrement Ali, il est posé. Et j'ai toujours ou presque été attirée par lui.

- Oui, je suis sûre.

Il sourit, m'offrant son plus beau sourire, plein de sincérité. Il m'embrassa de plus belle. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre.

- C'est moi Lili! S'exclama Jenny. Ça va tout les deux? On a été recalé par un abruti de videur, paraît que je suis trop bourrée! Ben dis donc le ménage n'a pas avancé ici!

J'éclatais de rire. En effet Jenny était bien prise par l'alcool, son air était hagard et Tony la retenait pour qu'elle ne tombe pas.

- Merci de m'avoir ramené mon amie, dis je à Tony.

- Je suis fatiguée... Se plaint Jenny.

Tony et Ali la portèrent jusqu'à la chambre, je la deshabillais et la bordais.

- Merci ma poulette. Hey tu sais quoi je suis amoureuse. Me souffla Jenny les yeux clos.

- Oui je sais de Liam, c'est l'homme de ta vie et tu veux sept enfants avec lui. Lui retorquais je, habituée de ce discours quand elle avait trop bu.

- Non lui et moi c'est fini. Fini. Fini.

- Qu'est-ce que tu racontes Jenny. Je mettais ça sur le dos de l'alcool.

- Fini Lili. Il m'a plaqué. Fini fini fini. Mais c'est pas grave parce que j'ai Tony maintenant. Sa voix était à peine audible.

- N'importe quoi, tu racontes des bêtises n'est-ce pas? Jenny? Mais elle était déjà entrain de ronfler.

je rejoignais les garçons au salon. Quelque peu perturbée par les dires de mon amie.Tony ne tarda pas, je restais donc seule avec Ali. Je nous apportais une couverture et nous nous calons dans le canapé. On zappait, on se calinais p u is nous finissons par nous endormir.

Quand je me réveillais, j'étais bien, apaisée. Ali était entrelacé autours de moi. J'étais un peu endolorie et j'avais un début de torticolis, mais je m'en fichais, j'étais bien.
J'avais un petit creux et décidais d'aller déjeuner. Je m'arrachais des bras D'Ali le plus doucement possible, il ne broncha pas.
Après une courte douche et après avoir enfilé des vêtements propres, je mis en route la tassimo.
Jenny apparut quelques secondes plus tard.

- Ma tête... Je crois qu'elle va exploser...

- Bonjour à toi aussi, j'imagine que tu as bien dormi? Plaisantais je.

- Oh arrête hein, j'avais besoin de décompresser... Sers moi un café s'il te plaît.

Je m'executais. Puis je repensais à ce qu'elle m'avait dit dans son demi sommeil.

- Dis moi Jenny, ça va Liam et toi?

Elle bu une gorgée puis se mit à le touiller pensivement.

- Non. Ça va pas. Il m'a quitté, enfin il m'a proposé un break, mais on sait tous ce que ça signifie.

- Mais pourquoi ? Je ne comprends pas! Et depuis quand? J'étais sous le choc.

- Depuis une semaine, je t'en ai pas parlé car je ne voulais pas t'inquiéter. Et pourquoi... Je ne le sais pas moi même. Ce vrai que depuis quelques temps on s'était un peu éloigné mais je n'imaginais pas que ce serait la fin. N'en parlons plus s'il te plaît. Et toi alors ton téléphone magique a-t-il sonné ?

- Non. Je réalisais à présent que je n'étais pas pressée qu'il sonne, cela signifierait que je devrais annoncer à Youn que c'est fini.

Ali nous rejoind à ce moment là. Il fit la bise à Jenny, puis il me prit par la taille et m'embrassa. Je cru que Jenny allait faire tomber sa tasse.

- Attends y avait quoi dans tes cocktails hier soir? Je suis vraiment à la ramasse.

- Je suis aussi surpris que toi, je crois qu'elle nous a tous drogué. Plaisanta Ali. Vous parliez d'un téléphone magique, c'est quoi cette histoire ?

- C'est sans importance. Répondis je rapidement.

lilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant