Chapitre 11

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-Bonjour, police nationale, nous enquêtons actuellement sur une personne vivement recherchée.

Elle a été aperçue dans votre immeuble avant hier.

Je me détends, ils font juste une enquête de voisinage.

L'autre policier en uniforme reprend:

-Il est blessé mais reste très dangereux. Nous avons des raisons de penser qu'il est caché dans l'immeuble, que des personnes le couvrent. Sachez, pour votre information, que de cacher un fugitif, peut être considéré comme complicité et est passible de 5 ans d'emprisonnement.

-Je vous ai entendu courir dans tout l'immeuble avant hier, ça m'a empêché de dormir. Je viens d'emménager ici et je suis loin de connaître vos façons de procéder, mais faites vous toujours des enquêtes de voisinage à 8 heure du matin? Les gens dorment quand chez vous?

Le culot m'envahit, mais c'est vrai, si je n'avais rien à me reprocher je les aurais carrément envoyé se promener.

-Nous ne faisons que notre travail mademoiselle. Me répond le chauve avec son brassard. Et dites vous que nous surveillons l'immeuble mais que si nos doutes se confirment, nous perquisitionnerons chez chaque habitant de cet immeuble. Il me regarde avec son sourire presque satisfait.

-Ok, revenez donc ce jour la, mais amenez moi des fleurs ou mon petit déjeuner si vous voulez que je vous ouvre cette fois. C'est fini? Leur dis je pleine d'assurance.

-Pour l'instant. Me répondit le chauve.

Je leur souris, puis je ferme la porte. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai agis comme ça, en tout les cas, j'espère que j'ai l'air innocente.

-Merci.

Je sursaute et fais volte-face. L'homme est debout contre le mur, enroulé dans mes draps.

J'ignore son remerciement et je lui demande:

-Vous allez mieux?

-Oui, et je sais pas comment, il faut que tu me racontes.

Il s'approche de moi, et je vois enfin ses yeux. Ils sont d'un vert clair! On dirait des yeux de chats.

-Commence par me dire pourquoi je n'ai plus que mon caleçon.

Et pour la première fois,il sourit. Et son sourire est juste parfait avec de belles dents blanches. Son visage, son corps, pourtant meurtri, l'ensemble est totalement magnifique.

Et me voilà dans ma cuisine, entrain de prendre un petit déjeuner avec l'homme qui entré chez moi sans y être invité, que j'ai soigné, sur qui j'ai veillé nuit et jour pendant 2 jours.

Je lui raconte mes manoeuvres pour le mettre sur mon lit et découper ses vêtements. Comment ça m'a gêné de devoir toucher son pistolet. Je lui explique comment j'ai soigné ses blessures et ses poussées de fièvre. J'ai des frissons quand je lui dis comme j'ai eu peur cette nuit avec sa grosse grosse fièvre. Et enfin la visite des policiers, à laquelle il avait à moitié assisté

-Je ne te remercierai jamais assez. Tu as été très courageuse. Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça pour moi. Mais tu m'as sauvé la vie, dans tout les sens du terme. Il me regarde comme on ne m'a jamais regardé et je suis obligée de baisser les yeux tellement c'est intense.C'est quoi ton prénom?

-Lila.

-Moi c'est Youn.

-Youn? Jamais entendu ce prénom! Lui dis je un peu surprise.

lilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant