17- Piégés

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C'était Nami.

Pdv Sanji :

Moi : Merde...

La Marine était là. Ces explosions et secousses le prouvait bien.
Mais ce cri, ce hurlement, ce timbre de voix qui avait retenti en moi...

Zoro : C'est Nami...

C'est de sa voix grave que Zoro affirmait ces propos, et par la même occasion, ma pensée.
Dans son œil, brillait désormais une étincelle de rage où l'on pouvait tout de même y décerner une lueure d'inquiétude. Lui aussi avait peur de comprendre la signification de cet appel. De ce qui était arrivé à ma tendre Nami-san.

D'un bond, et profondément inquiet, je me levai du lit et de Zoro. Notre moment d'intimité prenait malheureusement fin, et beaucoup trop rapidement d'après moi. Zoro devait sans aucuns doutes penser la même chose, car il commençait déjà à tirer la tronche, vexé et déçu que je m'éloigne déjà de lui. Je partageais sa frustration mais c'était le cœur battant que je m'approchai de la porte, appréhendant ce que j'allai trouver de l'autre côté.

Car ce cri avait reflété une terreur indéniable.

Ma douce Mellorine était en danger, et rien que de penser à des hommes de la Marine, sans valeurs, ni principes, s'en prendre à elle, suffisait à me mettre rapidement hors de moi.

Parfois je me demandais s'ils étaient vraiment pour la paix ? S'ils défendaient réellement une bonne cause ?
La Marine était loin d'être l'ange gardien du peuple...Elle était pourrie jusqu'à la moelle, et tout ça par le Gouvernement Mondial. Ils avaient détruit des civilisations pour protéger les secrets du siècles oublier. Ignorer les appels à l'aide de certains peuples, si bien que c'était l'Armée Révolutionnaire, au final qui s'en occupait.
Mais à chacuns sa perception de la liberté. Bien qu'elle ne plaise pas toujours à tout le monde et qu'elle ne soit pas forcément juste...

Puis, soudainement, une autre secousse beaucoup plus violente me sortie de mes pensées et de mes divagations. Je trébuchai, mes jambes faibles ayant du mal à me porter et réussi de justesse à me rattraper au bureau qui se trouver contre un mur adjacent à la porte.
Un autre problème ce fit cette fois ressentir : cette douleur insupportable à mes jambes.
Elles me lançaient de nouveau. Moi qui avait espéré avoir réussi à oublier ce tiraillement, finalement, cette souffrance physique m'avait rattrapé plus vite que prévu.

C'était une mauvaise nouvelle et clairement la dernière chose dont j'avais besoin à cet instant. Mes jambes ne devaient pas me lâcher maintenant. Surtout pas..!

C'est avec un effort colossale, que j'essayai de mon mieux, d'avancer. Mes jambes étaient le dernier de mes soucis car je fixais avec angoisse cette porte fermée. Cette porte qui me séparée d'une réalité. D'un drame.
De tout les côtés, je pouvais sentir le bateaux tanguer, le bois craquer et la bouteille de saké à laquelle je m'étais accroché avec la rage du désespoir durant une semaine, s'était brisée en mille morceaux. Les bruits d'explosions qui me parvenait étaient violent, et me rappelaient les battements de mon cœur...

Puissants. Intensifs. Irréguliers.

Mon esprit n'était plus du tout serein et l'effroi m'étouffait presque.

Derrière moi, j'entendis les draps se froisser. Zoro devait être en train de se lever à son tour. Le connaissant, il voudrait lui aussi se battre. Voir se qu'il se passait en dehors et ne pas être laissé en plan, derrière.
Alors qu'il venait de sortir du coma ? Que ces blessures, dont certaines internes, n'étaient pas toutes rétablies ? Il pourrait se battre correctement ? Était-ce raisonnable ?

À 𝐅𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐃𝐞 𝐏𝐞𝐚𝐮 [𝚉𝚘𝚂𝚊𝚗]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant