esseulée d'un amour habituel, ou presque, je me sens perdue entre mes mots.
les paroles silencieuses, échos de mes maux, m'attaquent de leur dureté sans pareille.
me voici désarmée face à vos sourires que je ne sais plus comment arborer.
insouciance des lettres qui me transforment et me transportent. comme les vagues brutales de l'océan déchaîné que sont mes pensées.
s'étonner du danger infini de l'amour vif qui nous fait brûler.
besoin d'un arrêt de ces abandons incessants.
ma voix s'en est allée entre mes larmes qui se réfugiaient sur le papier, faisant couler mes mots.
encre noire, noir du ciel, noirceur de la vie, noir du vide, noir de ce qui m'anime. abandonnée par mon propre corps.
ne discutant même plus les pertes pour moi-même.
je ne suis rien qu'une âme déchirée par la vraisemblabilité de ma douleur passée.
- plus grand que l'infini, vingt-huit mars deux-mille-vingt-deux
infini