thirty

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cicatrices infinies d'un amour dépassé qui me font dire que je ne veux plus de soleil humain de peur d'en dépendre à nouveau.

parce que la dépendance affective m'a détruite du début à la fin.

parce que ça a empiré ma douleur alors que je pensais l'apaiser à jamais.

je me suis trompée à ne plus en pouvoir, jusqu'encore le défendre, ce soleil humain qui m'a éteinte.

on m'a peut-être tout pris.

sauf ma douleur.

elle s'est déployée, me brûle encore les poumons la nuit quand je crie le silence que personne n'écoute.

elle me consume ma douleur, elle me fait disparaître ma douleur.

alors j'écris mes maux. pourtant l'agilité de mes mots m'a semblé disparue depuis, comme envolée.

j'apprends à apprivoiser ma douleur autrement. 

je la hais, peut-être un peu plus fort chaque seconde. 

parce qu'elle me rend faible et oubliée. 

parce qu'on s'y est habituée, on ne la remarque plus ma douleur. 

pourtant elle est toujours là, et elle me brûle encore très fort tous les jours. moi je l'ai pas oublié ma douleur.

 moi elle continue de me tuer ma douleur. 

alors je l'écris pour qu'on n'oublie plus.

je n'arrive pas à l'oublier, quand elle m'étrangle de souffrance.

douleur

artWhere stories live. Discover now