il est presque trois heures
mes yeux pleurent, l'eau nait au coin de mon œil et glisse sur ma joue pour rejoindre le lit, encore.
je considère mes larmes comme des perles
des perles précieuses que l'on épuise naïvement.
je ne compte plus, j'ai arrêté de compter il y a bien longtemps, depuis combien de temps, ces perles se faisaient un chemin sur mon visage.
parce que le temps ne suffit plus
il n'a jamais suffit, à mesurer ma peine.je sais que demain, je devrais recommencer, reprendre une vie.
mais c'en est-il vraiment une, lorsque je survis, au lieu de vivre ?survivre