Déteste moi...

Chapitre 3

La pluie commença à tomber mais nous n'avions pas l'intention de bouger, et nous la laissions donc couler doucement sur nos deux corps toujours collés l'un à l'autre, nous n'avions aucune envie de se séparer.

"Baji, allons chez moi..."

A ces mots ma voix trembla tout se bousculais dans ma tête. Mais je voulais juste arrêter de réfléchir et profiter de lui

"Pourquoi tu as l'air hésitant ?
-Je ne sais pas. Ce n'est pas volontaire."

Je n'avais pas menti ce n'étais pas volontaire en revanche ma voix tremblante trahissant mon trouble.

Il prit ma main et entrelaça nos doigts avant de me tirer à travers les rues jusqu'a chez moi.
Nous entrions, sans même prendre la peine de se sécher Baji m'embrassât doucement puis s'éloigna vers la salle de bain, sûrement pour prendre une serviette pour nous sécher.

Mais une voix raisonna dans tout l'appartement:
"Tu es qui toi ?!"

J'étais restée clouée dans l'entrée mais au moment où j'entendis la voix, je me précipita sans réfléchir vers la source de la voix. Je vis mon colocataire et Baji entrain de se défier du regard.
Que faisait-il là je ne l'avais presque jamais vu avant !

"Calmez-vous s'il vous plait ! Bonjour Brandy. Je te présente Baji un de mes amis.
- Chifuyu c'est ça ?
- Oui c'est bien cela.
- Désolé de venir à l'improviste alors que je ne suis jamais là habituellement j'avais besoin de récupérer des affaires pour les cours. Je repars dans quelque minute.
- Ne t'inquiète pas tu es chez toi au même prix que moi."

Sur ces mots je tira Baji dans ma chambre et le tira vers moi avant de l'embrasser.

"Rassure-moi, ce mec c'est juste ton colocataire rien de plus ?
- Oui, pourquoi ? Tu es jaloux ?"

Je regrettais d'avance cette phrase le stress et l'angoisse remontèrent d'un coup sans que j'arrive à me contrôler. Toujours collé à Baji je me mis à trembler comme une feuille. On n'était rien l'un pour l'autre je n'aurais jamais dû dire ça. Qu'est-ce qu'il m'était passé par la tête ?

"Non pas du tout. Bref je vais prendre une douche."

Il sortit et je restai là à fixer la porte l'angoisse me prennent au ventre. Sa réponse et le ton qu'il avait utilisé m'avais déchiré le cœur. Les larmes commençaient peu à peu à monter. A quoi je pensais sérieusement, pourquoi je l'ai amené ici. Je me précipita aux toilettes et me mis à vomir.

Quelqu'un toqua à la porte.

"Chifuyu, tu vas bien ?"

Entendant la voix inquiète de mon colocataire je tentai d'étouffer mes sanglots et avec la voix la plus contrôlée possible je répondis:
"Oui ne t'inquiète pas je suis juste un peu malade on est resté trop longtemps sous la pluie.
-Ok dans ce cas je vais y aller. Et encore désolé de ne pas avoir prévenu que je venais."

Dès que j'entendis les pas s'éloigner je me pencha de nouveau sur les toilettes et vomis de nouveau.

Quand je sentis que je n'allais plus vomir, je m'assis au sol.
Ça faisait plusieurs mois que on n'avait pas parlé, et là comme par hasard on se revoit et je le ramène chez moi. Je m'attendais à quoi ? A ce que toute mes peurs disparaissent du jour au lendemain.
Il me manquais tellement que je n'ai pas réfléchi. Et qu'est-ce qu'il faisait la ?

"Qu'est-ce que tu fais enfermer dans les toilettes Chifuyu ? Tu te branle ?"

Ça faisait combien de temps que j'étais là ?
Je me leva d'un bond. Et sortit en précipitation des toilettes.