Enchanté.

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C'est avec une migraine intense que je peine à ouvrir les yeux. Le soleil était déjà bien haut et mon rideau me le faisait savoir. Je me réveille alors, et remarque ne pas m'être déshabillée en rentrant la veille. Malgré la douleur, et avec un élan de motivation, je sors de mon lit et descends dans la cuisine pour me préparer un café. Je remarque finalement que rien n'a bougé. Tout est identique à hier, même le post-it collé sur la table est resté intact. J'en déduis donc que mon père a découché. Je décide de faire abstraction de ce détail et me prépare mon petit déjeuner. Le temps que ma boisson ne coule, je monte à la douche afin de me préparer pour la journée. Je m'habille simplement d'une petite robe noire en tissu avec des collants couleurs chair. Je mets également des bottines et m'attache les cheveux d'une queue de cheval.

Fin' prête, j'attrape mon GSM que j'avais mis à charger dès mon réveil et repars au rez-de-chaussée. L'odeur du café s'était propagée dans toute la maison, ce qui réchauffe agréablement les murs de celle-ci. Une fois installée sur mon tabouret, je rallume mon téléphone et prend connaissance de toutes mes notifications manquées.

Un message de Peter attire mon attention.

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De Peter :

20h21 : J'en conclu finalement que c'est non ?

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Je décide alors de relire notre conversion afin de lui apporter une réponse cohérente.

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De Anie :

10h34 : Hello Parker. Je viens de voir tes messages. On peut tenter de se croiser dans le weekend. Tu me trouveras sans doute à l'Engrenage. J'y passe quasiment tout mon temps libre. Bye.

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Une fois mon message envoyé je tente de téléphoner à mon père. J'étais tout de même inquiète de ne pas l'avoir vu rentrer cette nuit, ni ce matin. Le silence radio est sa seule réponse. Je réitère une nouvelle fois mon appel en prenant soin d'insister. C'est en faisant les 100 pas à travers les pièces que j'entends la sonnerie de mon père retentir. Je cherche alors la provenance de ce bruit et me retrouve dans la buanderie. Son manteau habituel s'y trouvait avec son cellulaire dans la poche. Mon cœur ne fait qu'un tour dans ma poitrine. Ce n'était pas à son habitude de partir sans ses affaires. Je prends finalement le risque de continuer à fouiller, et tombe sur une photo étrange.

On pouvait y distinguer des bureaux de laboratoires en carrelage blanc, avec des dizaines d'éprouvettes, des seringues et des microscopes posés dessus. Je ne comprenais pas vraiment ce que ça pouvait faire là. Et surtout pourquoi en possession de mon géniteur. Je ne prends pas le temps de réfléchir et enfourne tout ça dans mon sac à dos que je récupère avant de quitter les lieux pour me rendre aux laboratoires Parwicz.

Il ne m'a fallu que quelques minutes de marche et de transports en communs pour atteindre ma destination. Je voyais face à moi ce gigantesque bâtiment entièrement vitré qui reflétait ce magnifique ciel bleu que la météo nous offrait aujourd'hui. Devant l'entrée se dessinait une végétation florissante, accompagnée de quelques bancs en fer forgé. J'avais toujours été intriguée par cet endroit, depuis petite je trouvais ce building bien trop immense pour des êtres vivants aussi petits que nous.

Les portes automatiques du hall se dégagèrent à mon approche. Ce qui me laisse une vue global sur l'intérieur de cette tour. A ma droite se trouve des divans en cuir noirs, bordé de quelques plantes vertes et de tables basses bazardé de prospectus et cartes de visites en tout genre. A l'opposé se dessinait un gigantesque escalier en colimaçon à la limite de l'insolence fait de verre et de quelques détails en acier. On pouvait facilement s'imaginer dans un film romantique avec cette fille magnifique vêtue d'une somptueuse robe bombée, qui dessine parfaitement son corset descendre les marches pour y retrouver l'homme de sa vie. Un sourire niais se dessine finalement sur mes lèvres. Je sors soudainement de mes pensées quand une main se pose hâtivement sur mon épaule. Je me retourne et me retrouve face à mon interlocuteur.

Au delà d'une vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant