Chapitre VI - Un vide sans toi...

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Le dimanche qui était passé, je n'avais répondu à aucun appel de Tom, lui disant que j'étais occupée.

En revanche, le lundi arriva bien vite et je savais que je devrais sûrement lui rendre des comptes.

– Non mais t'inquiète, c'était parfait, rigolai-je en travaillant avec Emmy sur une partie de la scène de Roméo et Juliette.

– T'es sûre ?

– Oui, souris-je. On reprend ?

– Oui.

Nous nous raclâmes la gorge et nous recommençâmes.

– Vous vous êtes embrouillés ? demanda Warren à Tom.

– Bah non.

– D'habitude vous vous parlez et là, rien.

– Hum, j'irai la voir après. Elle veut peut-être rester avec Emmy. On s'entraîne ?

– Vas-y.

Cependant, je jetais quelques coups d'œils vers lui, de temps en temps, et il ne semblait pas triste de ne pas me parler... Il le vivait plutôt bien, alors moi aussi. Probablement que passer du temps avec Roxanne, lui faisait oublier mon existence, mais ce n'était pas grave. Non, vraiment pas grave.

– Emmy, t'es bête ! dis-je en rigolant assez fort.

– Euh ? Je n'ai rien fait...

– Chut ! chuchotai-je en continuant et elle se prêta au jeu.

– Je vais chercher un truc à la cafétéria, fis-je savoir à Emmy à l'heure du déjeuner.

– D'accord, fais vite !

Elle s'assit à la table pour manger avec les autres et comme je n'avais pas voulu venir avec mon repas, je partis à la cafétéria du théâtre, au rez-de-chaussée. Je fis la queue.

– Un sandwich jambon fromage s'il vous plaît, demandai-je une fois à mon tour.

– Deux sandwichs jambon fromage s'il vous plaît, rectifia une voix à côté de moi.

Je tournai ma tête et je le vis ; il déposa sa carte sur le comptoir.

– Tu fais quoi ?

– Je prends un sandwich et je t'invite, sourit-il.

– Ça va merci, mais j'ai ma carte, dis-je en la cherchant dans mon portefeuille.

– Je sais, mais j'aime bien t'inviter.

Je soupirai.

– Je ne suis pas pauvre, hein.

– Dis celle qui est à découvert tous les dix du mois, sourit-il.

Néanmoins, ce n'était pas d'un air moqueur, ni méchant, mais avec bienveillance et taquinerie.

– Oh excusez-moi de ne pas être un acteur aussi célèbre que le grand Tom Felton ! Oui, je répète, le grand Tom Felton est devant moi ! Applaudissez-le, lui et sa grande générosité envers les pauvres !

La dame de la cafétéria rigola et déposa les deux sandwichs sur le comptoir ; elle était déjà habituée avec nous et nos blagues merdiques.

– Merci, dis-je en prenant le mien et en partant.

– Euh merci Betty, dit Tom en récupérant sa carte et son sandwich, et il me rattrapa. Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda-t-il.

– Rien.

– Ça va pas ? T'as tes règles, rigola-t-il.

– Si tu veux, oui.

Il attrapa ma main libre, nous nous retrouvâmes face et face et nous nous fixâmes.

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