Chapitre V - Des secrets entre nous

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– Oui je peux emmener Willow t'inquiète, assurai-je en étant assise sur le canapé de Tom tout en caressant celle-ci. Mais où vas-tu ? Tu avais pris ce rendez-vous depuis un mois.

– Je serais occupé, dit-il en nettoyant sa guitare à côté de moi.

– D'accord j'ai bien compris Tom, rigolai-je. Mais, tu vas faire quoi ? Tu vas où ?

– Quelque part T/P.

Et, cette réponse ne me convenait pas ; « Je serai occupé, quelque part »... Ça ne lui ressemblait pas ce genre de réponses. Il me disait toujours, de lui-même, ou il allait. Même quand il chiait, je le savais ; bon avec des limites bien sûr ! Mais tout ça pour vous dire, que ça ne collait pas.

– Tom ?

Il leva son visage et posa son regard sur moi.

– Alors ? insistai-je.

– Mais je vais quelque part.

Première fois qu'il y avait un secret entre nous, mais je n'insistai pas. Je n'étais ni sa mère, ni sa femme. S'il ne voulait pas m'en parler, d'accord. C'était son droit, juste, jamais il ne m'avait dit ce genre de phrases, c'est tout... 

– Tu dînes avec moi ? demanda-t-il en déposant délicatement sa guitare.

– Je ne sais pas. Si tu ne dois pas aller quelque part, oui, lâchai-je tout en caressant Willow et il me fixa, mais je fis mine de ne pas le voir.

– T'es pas possible, rigola-t-il en se levant pour se mettre face à moi.

– Quoi ? interrogeai-je en le regardant.

Il sourit, attrapa mon pied et il me fit tomber à terre, sur son tapis ; le gamin ! Je détestais quand il faisait ça et il le savait.

– Putain, arrête Tom !

Willow n'aboyait plus face à ce genre de jeux de gamins ; elle avait l'habitude avec nous deux.

Il me lâcha et je me relevai, mais il commença à me faire des guilis.

– Arrête ! criai-je tout en rigolant.

– Alors arrête de bouder, dit-il en continuant.

– Mais je ne boude pas ! Arrête s'il te plait !

– Je te connais trop bien !

Il continua à me faire des guilis et à un moment, nous nous retrouvâmes collés, l'un à l'autre, et nous nous fixâmes.

– Je ne boude pas, dis-je en reculant et en souriant.

– Alors mange avec moi.

– C'est injuste, soupirai-je.

– De quoi ?

– En tant que meilleure amie, je ne peux pas te dire non, dis-je d'une voix solennelle ce qui nous fit rire.

– Je sais et si tu refuses, je vais recommencer les guilis.

– Est-ce que tu sais pourquoi j'aime manger avec toi ? questionnai-je.

– Hum parce que je suis le meilleur cuisinier ?

– Merde ! T'as trouvé !

Nous rigolâmes, il me tendit un tablier, je le mis et nous commençâmes à faire les hamburgers.

Après de longues minutes...

– Attends, goûte ça, me dit-il en me tendant la cuillère en bois qu'il venait de mettre dans sa bouche.

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