Les désastreuses aventures des Relish

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L'heure du départ arrive plus vite que prévu. La famille Relish, avec des sourires et des adieux chaleureux, salue la famille Robinson et d'autres connaissances. Ils montent dans leur voiture, une vieille Ford model T qui a vu des jours meilleurs, et se dirigent vers leur demeure, qui se dresse fièrement malgré les années.

Une fois arrivés, ils se rassemblent autour de la grande table de chêne dans la salle à manger. Les conversations sont légères, il y a une atmosphère joyeuse dans l'air. Après le repas, chacun se retire dans sa chambre, cherchant le réconfort dans le sommeil.

Lise, cependant, trouve peu de répit dans ses rêves. Elle somnole plus qu'elle ne dort, écoutant le bruit de la pluie qui tambourine contre sa vitre et le bruissement des feuilles des arbres dans le vent. Mais alors qu'elle est sur le point de s'endormir, un autre bruit attire son attention. Des bruits de pas précipités résonnent dans le couloir, s'arrêtant apparemment devant la chambre de Philippe, son frère aîné.

Poussée par la curiosité et une vague inquiétude, Lise se lève silencieusement et se dirige vers la chambre de Philippe. La porte est entrouverte, laissant filtrer une faible lueur de bougie. Dans la pénombre, elle distingue la silhouette imposante de son père.

"Philippe, dépêchez vous de vous préparer, mon fils," dit-il d'une voix grave. "Qu'y a-t-il, père ?" demande Philippe, sa voix trahissant une pointe d'inquiétude. "Votre grand-père a reçu un télégramme d'un ami général à la capitale. L'heure est grave, Philippe. Allez réveiller Sylvain. Le maire va bientôt nous rassembler." "Je me dépêche, père !"

Lise comprend immédiatement qu'il est question d'une guerre. Elle sort de sa cachette et se confronte aux deux hommes de sa famille.

"La guerre arrive, n'est-ce pas, père ?" demande-t-elle, sa voix tremblante. "Lise, que fais-tu dans ma chambre ? Retourne te coucher," réplique Philippe, visiblement irrité. "Il suffit, Philippe," rétorque Lise, sa voix prenant de l'assurance. "Je ne suis ni Mireille, ni Joséphine, et encore moins Fiona. S'il se trame le moindre danger pour cette famille, j'ai le droit de savoir exactement ce dont il est question !" "Calmez vous, Lise," intervient leur père, sa voix douce mais ferme. "En effet, la guerre est à nos portes. Les ennemis ont commis un assassinat d'une haute gravité et s'apprêtent à présent à nous envahir."

Lise acquiesce, son visage pâle mais déterminé. "J'ai compris, père. Je vais réunir tout le monde dans le salon. Vous et Philippe, rejoignez grand-père. Une réunion d'urgence s'impose, ne pensez-vous pas, père ?"

Mr Relish expire profondément, approuvant les paroles de sa fille aînée. La situation le dépasse. Il a peur de mourir, que ses deux fils meurent également et s'inquiète du sort qui attend le reste de sa famille. Avec honneur, bien entendu, il servira son pays, mais qu'adviendra-t-il de ses êtres si chers à son cœur ? C'est le cœur lourd et l'esprit rempli d'inquiétude qu'il quitte la chambre de Philippe pour rejoindre son père dans son bureau, où le télégraphe attend silencieusement.

Lise, avec une discrétion presque surnaturelle pour ne pas réveiller les plus petits, envoie Sylvain et Mireille dans le salon annexe du bureau de leur père, aux côtés de Philippe et de leur mère. Juste avant, elle décide d'aller chercher du thé pour sa mère et sa sœur, de l'eau pour Sylvain et du whisky pour les hommes de la maison. La soirée risque d'être longue, pense la jeune femme.

Munie de son plateau garni, Lise fait son entrée. Tous les regards convergent vers elle. Dans une atmosphère pesante et sous des regards lourds, elle pose le plateau sur la petite table ronde et s'installe sur l'un des fauteuils encore disponibles.

Tous étaient plongés dans leurs pensées les plus sombres dans ce silence. Certains se demandaient pourquoi on les avait réveillés, tandis que d'autres essayaient de réaliser l'ampleur de l'événement qui s'apprêtait à tomber sur leur tête. Seul le vétéran de la famille remercia d'un hochement de tête l'intention de Lise.