11_ Hate me. Hate me. Still tryna replace me.

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Je ne bronche pas

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Je ne bronche pas. Il est aussi mystérieux que je suis folle. Il est tout ce que je ne suis pas et tout ce que je ne serai jamais.

– Qu'est que tu faisais, ici ? Je veux la vérité.

– Je t'ai suivi.

Cette fois, je fronce les sourcils. Je n'aime pas être filée, j'en ai bien assez avec le chef du cartel, obsessionnel et complètement parano.

– Pourquoi ?

– Tu allais faire une connerie, je l'ai vu à ton regard.

Je secoue la tête.

– Il faut que tu cesses de m'observer par ta fenêtre, ça en devient louche. Et, ça ne colle pas avec ton personnage.

Je vois un petit rictus se former sur son visage et mes lèvres se relèvent légèrement en réponse à sa joie. Je suis du genre blagueuse et Été est l'un des seuls qui ne rient pas à mes blagues noirs. Alors, je suis fière de l'avoir fait sourire.

– Comme si j'avais le choix, tu as cassé ma vitre je te rappelle, j'entends le moindre de vos déplacements et le moindre de vos cris.

Je secoue la tête, gênée en me rappelant la dispute avec Evelyne. Et puis, son histoire avec son ex. Si je m'avoue la vérité, je sais pourquoi elle m'a autant touchée. Elle a atteint mon âme, parce que je suis exactement comme Evelyne. Après tout ce que m'a fait Nino, je reste avec lui, je l'écoute, je lui obéis. Après tout ce qu'il m'a fait.

– Y a ma veste, à l'arrière, prends-la, souffle Ethan et je prends conscience que je tremble et ce, malgré ma veste.

Je tends une main et trouve un manteau avec lequel je me recouvre le corps. Le manteau, noir et très grand me couvre jusqu'aux genoux. J'avais presque oublié la sensation d'être habillée décemment. Je ne le suis plus depuis Nino. Il aime me voir habillée comme une puta, il dit que c'est pour que je n'oublie jamais à qui je suis. Je suis à lui. Son pauvre petit jouet.

Je claque fortement ma main sur le tableau de bord, exaspérée. Je ne vais pas tenir, cette nuit, si je continue à penser à lui. Je pourrais m'étrangler moi-même tant je suis pathétique.

– On va où ?

Je le regarde, ou plutôt je le dévisage. C'est injuste que son profil soit aussi lisse. Les stéréotypes américains se trompent lourdement. Non, tout les américains ne sont pas beaux. Au contraire, la plupart sont gros – à cause de tout les Big Mac qu'ils s'enfilent matin-midi-soir. Ils ont des visages banales, des traits grossiers d'où ne se dégage aucun charme. Les personnes que tous envient ne sont pas américaines. Pas entièrement en tout cas. Ils sont beaux parce qu'ils sont latinos, ils sont métisses, parce qu'ils viennent d'ailleurs ou parce que leur parent ont des différentes origines. Moi, par exemple, je sais que ma peau qui bronze facilement me vient de mon arrière grand-père qui était mexicain.

𝕮𝖆𝖑𝖑 𝖒𝖊 𝕭𝖆𝖗𝖇𝖎𝖊 |1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant