𝕮𝖆𝖑𝖑 𝖒𝖊 𝕭𝖆𝖗𝖇𝖎𝖊 |1|

6_You can get whatever you want from me, whenever you want it, baby

Oη εsт тяιsтε, ραяғσιs, sαηs тяσρ sαvσιя cε qυι ρℓευяε εη ησυs.

Je me retourne brusquement dans mon lit et tombe par terre, sans comprendre comment. Mon lit est censé être coincé contre le mur, bordel. Alors où est passé le mur ? Je reste allongée par terre, me retourne sur le dos et tente de me rendormir mais c'est sans compter sur les bruits répétitifs qui résonnent dans ma tête.

– Chut, souffle-je vainement.

Mais les bruits s'approchent et je me rends compte que ce n'est pas dans ma tête. J'ouvre difficilement les yeux, pourquoi j'ai aussi mal, on est quel jour et bordel, j'espère que pendant mon coma Trump est tombé dans ses toilettes en or et a rendu son poste à Barack Obama. 

– Aïe, couine-je lamentablement en sentant la douleur remonter jusqu'à mes tempes. 

Et là, j'entendis l'un des sons les plus produits au monde, un rire, magnifique, juste assez rauque pour que je puisse imaginer à qui il appartient, il jaillit de nulle part et je me relève pour voir un jeune homme à la porte de la chambre... qui n'est pas mienne. 

Il cesse de rire et allume la lumière, je le reconnais donc, après qu'il ne soit plus à contre-jour. C'est Ethan. Je me demande comment j'ai fait pour le revoir et finir dans son lit. Ces interrogations, contrairement aux autres habituelles qui traversent mon esprit, s'attardent. 

– Qu'est que je fais là ? 

– Tu t'es endormi dehors, tu n'avais pas tes clés, ni ton téléphone, je t'ai amené chez moi, reprit-il en s'approchant et en m'aidant à me relever.

J'accepte avec plaisir ses mains et me remets debout, je tente du bout des doigts d'arranger mes cheveux et ma robe. Oh, ma robe est encore en place ! Il ne mentait donc pas, c'est un vrai gentleman, j'en connais plus d'un que ça n'aurait pas dérangé de me l'ôter.

Je lui offre l'un de mes rares vrais sourires mais il ne me le rends pas. Je secoue la tête, il est doux et bon mais pas très souriant. C'est pas grave, je peux lui offrir des sourires pour faire remonter son taux annuel. 

– Comment ça se fait que je me sois endormi dehors ? Et qu'est que tu faisais...

Je me souviens rapidement de l'appel de Nino, puis d'avoir bu et marcher au hasard, dans les rues, la voiture et l'oreiller qui n'est qu'autre qu'Ethan. 

– Qu'est que tu faisais dans mon quartier ?

Il se retourne, sort de la chambre sans me répondre. Je le suis en m'arrangeant la mine dans un miroir du couloir. Sa maison est décorée chiquement, de beige, de blanc, de gris et saupoudrée de rouge. J'aime bien, mais je préfère le rose. Je suis son parfum, poivré et viril qui me guide jusqu'à la porte d'entrée et je le retrouve sur son porche. Surprise, je comprends qu'il habite juste à côté de chez ma tante. Dans la maison, juste à côté, ce qui nous sépare simplement de moins d'un mètre de gazon, nos fenêtres de couloir sont face-à-face. Je lui souris grandement, malicieuse et ris.