❝𝕷'𝖆𝖓𝖙𝖎-𝖍é𝖗𝖔ï𝖓𝖊 𝖖𝖚𝖎 𝖛𝖎𝖙 𝖊𝖓𝖋𝖎𝖓 𝖘𝖔𝖓 𝖍𝖎𝖘𝖙𝖔𝖎𝖗𝖊.❞
Ashley, plus connue comme Barbie est l'anti-héroïne type - égoïste, superficielle et mauvaise - et elle n'aurait pas dû avoir sa propre histoire. La fuite est son option fa...
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Je le dévisage pendant un court instant puis me concentre sur mes ongles, et soupire émerveillée. Pourquoi mes ennemis sont toujours si... beaux ?
L'homme qui s'est assit à ma table, est d'une beauté que l'on nomme sauvage. Des cheveux indisciplinés tellement noirs que même la lumière ne se reflète pas dessus, une mâchoire carré et un peu trop virile pour mon salut, deux yeux saphirs en forme d'amande saupoudrés de cils charbonneux. Sa peau est d'une teinte trop foncé pour être un pure américain, il est sûrement italien. J'essuie une larme imaginaire en pensant qu'il veut sûrement me tuer. Je suis vraiment flattée de mourir de la main d'un homme si éblouissant, je remercie la personne qui la mit sur ma route, d'ailleurs.
J'aime a m'entourer que de belle choses et de personnes. J'ai cette manie de collectionner les jolies choses pour faire mon bonheur. Je lui fait mon plus beau sourire, en espérant que mon maquillage n'ai pas coulé.
– Hola.
Ah, non, y a erreur sur la langue, là. Ça c'est de l'espagnol, mais restons digne. J'attends qu'il réponde mais il garde résolument sa bouche à la moue boudeuse, fermée. Je ne cesse de le détailler sans essayer de cacher mon interet pour son physique. Il est beau et il le sait, maintenant, moi aussi je le sais. C'est une œuvre d'art à lui tout seul et je me ferais un plaisir de l'ajouter à ma collection.
– Oh, tu ne parles pas espagnol ? Minaude-je.
Il ne me réponds pas et mon sourire s'affaisse aussi rapidement qu'il est apparu. Pourquoi est-ce qu'il ne veut pas me faire écouter sa voix, que j'imagine enchanteresse ?
Je dois être trop belle pour lui, j'imagine. Pauvre simplet, il vient de rater l'occasion de sa vie. Je ne me préoccupe jamais des personnages secondaires. Et lui, il doit en faire partie, puisque l'auteure ne l'a même pas fait parler.
– Ashley s'en va, mime-je en le regardant dans les yeux.
Je claque deux billets de vingts sur la table. Allons chercher une autre d'occupation, celle-ci m'ennuie. Je me lève et emporte avec moi mon croissant. La bouffe avant les mecs, vous connaissez ?
Je cherche à récupérer mon sac, lorsque le Muet – c'est son nouveau nom – l'attrape d'une main mate. Je me mords les lèvres, me demandant si je dois crier ou le frapper ? Il l'ouvre alors que je claque des mains, excédée. C'est la nouvelle technique de drague de 2019 ou c'est comment ?
– Mes affaires, rends-les moi.
Lorsqu'il ouvre mon porte-feuille, je m'approche de lui mais d'une main de fer – ou d'acier, comme vous voulez – il me retiens le poignet. Pas besoin de vous dire que sa main me fait l'effet de menotte. Je suis sûre qu'il fait de la musculation.
Je souris à cette idée, il doit être très musclé, alors...
– Ashley. Un prénom peu original, retentit sa voix de baryton.
Je sursaute, tant je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle. Puis, je vois que lorsque je pensait à sa musculature, il en a profité pour sortir ma carte d'identité. Je ne fais rien, pour lui reprendre – laissons-le profiter de ma sublime photo – et rétorque plutôt.
