17_The way you testing me and look me in the eyes

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Le lendemain, Ethan ne se réveille toujours pas et l'inquiétude me ronge

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Le lendemain, Ethan ne se réveille toujours pas et l'inquiétude me ronge. Et s'il était dans le coma?C'est facile d'ouvrir ses paupières, non ? Un petit mouvement précédé par un ordre simple envoyé au cerveau. Simple comme bonne nuit.

Je n'ai pas quittée son chevet depuis la veille et j'avoue que l'envie de faire un brin d'hygiène me démange. Je décide donc d'appeler Kinsey. Je remarque les différents messages de plus en plus inquiets d'Evelyne. Je lui réponds par un simple 'tout va bien. Il va bien'. Je passe l'appel et la colombienne décroche rapidement. 

– Allô, Ash ?

– Kinsey, tu peux me rapporter des vêtements à l'hosto ? Je me sens sale et je pue l'odeur des hôpitaux.

– T'y a passé la nuit ? Comment t'as fait pour supporter la couleur des murs ?

Je regarde autour de moi et hoquette. Les murs sont de l'horrible couleur blanche de mes cauchemars. Je hais le blanc. Car le blanc représente pour moi la couleur de mon ancienne maison, de la voiture qu'a conduit Ashton avant de partir... 

Je soupire. 

– J'y ai même pas fait attention. Je disais, bouge-toi de me ramener mes habits. N'oublie pas le poison.

– Quel poison ? T'es folle ? Demande-t-elle choquée.

Je ris un petit moment avant de reprendre mon souffle. 

– Le Poison de Dior. Le parfum rouge, là sur ma commode. Tu penses que je suis une meurtrière ? Techniquement, j'en suis une, mais je vais pas tuer Ethan...

– Pourquoi ? Je me demandais justement pourquoi tu te soucies de lui ?

– Parce que c'est Ethan. Ce n'est pas n'importe qui. Je sais pas trop pourquoi je suis encore là. Je suis fatiguée, je me sens sale, habituellement je fais passer ma personne avant les autres, j'aurais du rentrer hier mais...

– Mais quoi ? Demande-t-elle sur le ton de la confidence.

– Mais je ne veux pas qu'il meurt. Je crois qu'il s'est fait empoisonner à cause de moi.

– Nino ?

– Lui, ou n'importe lequel de mes ennemis. Peut-être même que c'est quelqu'un qui en a après Nino, ou après les Furies, souffle-je. Je suis l'épicentre des problèmes et quelqu'un a repéré Ethan dans mon entourage.

– Ne dis pas ça. Je te l'ai déjà dit. Rien n'est de ta faute.

– On m'a, depuis la disparition de mon frère, toujours répéter l'inverse. Je crois qu'il est trop tard si tu veux me faire changer d'avis sur moi-même. Je suis juste...

Méchante. Mauvaise. Je ne mérite pas de vivre. Je ne suis qu'un pauvre jouet dans les mains d'autres. Une poupée. Je suis comme une Barbie. On m'habille, me maquille, me coiffe et on me pose dans un coin. Et je ne dois plus bouger, garder mon sourire figée. Faire l'hypocrite alors que je n'arrive pas à être heureuse. Une pauvre Barbie.

𝕮𝖆𝖑𝖑 𝖒𝖊 𝕭𝖆𝖗𝖇𝖎𝖊 |1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant