7. Fuis-moi je te suis

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Consigne : Rédiger une lettre de réponse venant du Comte de R (Lettres de la Marquise de M*** au Comte de R*** de Crébillon)

Ma chère amie, 

J'ai le cœur qui se serre à l'idée de savoir que vous êtes malade. Et je me sens encore plus triste de ne pouvoir venir vous rendre visite, afin de vous tenir compagnie dans votre solitude, que vous prétendez apprécier, permettez-moi d'en douter. Aussi unique que vous puissiez l'être, personne n'apprécie la solitude quand nous sommes malades. 

Pardonnez la désorganisation de ma précédente lettre, j'étais tout déboussolé. Je venais d'apprendre le possible adultère de Madame de H***, le besoin de me confier à une amie proche était insoutenable, j'ai écrit cette lettre dans la précipitation. C'est la raison pour laquelle elle semblait désordonnée. Je ne souhaitais pas que cette dite lettre tombe entre les mains de votre mari, tout simplement parce que je ne veux pas que cette possible liaison extraconjugale se propage dans tous les salons, d'autant plus que ce ne sont que des suppositions. Il n'y a qu'à vous que je fais suffisamment confiance pour me confier, et pour garder des secrets. 

Permettez-moi de vous faire remarquer que vous vous contredisez Madame, vous affirmez me répondre par ennui, mais ne décèlerais-je pas un soupçon d'attention de votre part ? Ai-je éveillé votre curiosité ? Si tel est le cas, j'en suis ravi. 

J'aimerais clarifier la situation afin d'éviter tout malentendu en m'adressant directement à vous, vous sentez-vous capable de recevoir un invité, en dépit de votre maladie ? Je parviendrai à libérer une journée ou deux, si vous me l'assurer.

Bien à vous,

Le Comte de R.

Des maux et des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant