Albus était encore sous le choc lorsqu'une petite heure plus tard, Gellert frappa à sa porte d'entrée. Abelforth n'était toujours pas redescendu, et il espérait de toute son âme qu'il resterait là où il était. Lorsqu'il lui ouvrit, Gellert était en train de remettre sa chemise blanche en place. Son regard s'attarda sur la peau nue que laissait entrevoir son décolleté. Son ventre faisait des vols planés et il était très difficile de garder contenance avec une telle vue, mais Albus toussât et le laissa entrer.
Gellert sourit, observant de fond en comble le petit salon familial maintenant parfaitement rangé.
-Ta maison ne ressemble pas du tout à ce que j'avais imaginé, commenta-t-il.
-Comment ça ? S'inquiéta Albus.
Avait-il oublié de ranger quelque chose ? Y'avait-il encore de la poussière sur les meubles ?
-Je ne sais pas... avec deux jeunes frère et sœur je pensais que ce serait plus chaotique. J'imagine que c'est toi qui t'occupes de tout ici ?
Albus, sur le point de répondre, fut coupé par l'arrivée fracassante d'Abelforth. Merveilleux, comme par hasard, il faisait son apparition pile au mauvais moment.
-C'est vrai ça Albus, ajouta-t-il, l'air de rien. Ça doit être tellement compliqué d'avoir autant de responsabilité sur tes épaules.
Rouge de honte, Albus ne répondit rien et prit Gellert par le bras pour l'emmener ailleurs.
-Ignore-le, marmonna-t-il. Il fait l'idiot.
Mais Gellert freina et s'échappa de l'emprise d'Albus pour se rendre vers son jeune frère. Il faisait bien trois têtes de plus que lui, mais il ne semblait pas impressionné du tout. Il devait avouer qu'il était admiratif et même un peu fier que son frère tienne autant tête aux gens, même quand ils étaient indéniablement plus forts que lui.
-Abelforth, c'est ça ? Lui demanda-t-il, tendant sa main.
Il l'observa quelques secondes, l'air indécis, et fini par la serrer.
-Ouais. Et toi tu dois être celui qui... passe pas mal de temps avec mon frère ? Je suis surpris que tu puisses autant le supporter.
Gellert ne sembla pas comprendre l'humour peu subtil de son frère et haussa un sourcil, sincèrement confus.
-Au contraire, ton frère est d'une excellente compagnie !
-Oh ça je n'en doute pas, marmonna-t-il, le regard étincelant tourné vers son aîné.
-Mais j'imagine bien que ne pas être capable de suivre son esprit brillant doit être pénible à la longue, ajouta-t-il d'une voix froide.
L'atmosphère de la pièce changea. Gellert ne lâcha pas du regard Abelforth, mais celui-ci tenu le coup et ne se laissa pas démonter. Albus retenait son souffle, savant comment son jeune frère pouvait partir au quart de tour. Et puis il devait avouer qu'il n'appréciait guère que quelqu'un d'autre que lui ne lui fasse ce genre de réflexion. Mais à sa surprise, Abelforth lâcha un rire sans aucune joie et quitta la pièce, non sans jeter un regard noir en sa direction. Son cœur en fût retourné, mais il ignora ce sentiment. Après tout, c'était lui qui l'avait provoqué en premier avec ses insinuations.
-Rencontre très intéressante, affirma Gellert, l'air ravis.
Albus ne répondit rien, trop honteux. Mais son invité ne semblait en aucun cas perturbé, il paraissait même impatient.
-Alors, on se met au travail ou bien tu préfères qu'on reste ici et qu'on aide ton frère avec ses sortilèges de première année ?
Dumbledore fronça les sourcils, maintenant sincèrement embêté du ton qu'il utilisait pour parler de son frère. Il était certes parfois insupportable, mais il méritait un minimum de respect.
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The greater good
FanfictionLa vie du jeune Albus Dumbledore vient de voler en éclat. Avoir à gérer son deuil et celui de sa famille ne faisait pas parti de ses grands projets d'avenir. Retour à la case départ : être coincé à Godric's Hollow, ce village qui jamais ne le pousse...