L'attraction du pouvoir - III

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Les premiers rayons du soleil eurent tout juste le temps de percer les rideaux de la chambre du jeune Grindelwald, que celui-ci se surprit à quasiment sauter de son lit pour aller s'asseoir sur son bureau, et écrire une lettre en destination de son nouvel ami Albus. Les yeux à peine ouverts, les mots s'écrivent tout seul sur le vieux morceau de parchemin couché devant lui.

Albus,
Suite à notre intéressante rencontre, je souhaiterais te parler de quelque chose de très important, qui pourrait changer le monde de la Magie, et le monde en général. Au vu de ton évidente ambition, je suis certain que tu ne le regretteras pas. Je te propose de me retrouver au cimetière du village dans une heure.       
Gellert.

À peine sa lettre terminée, Grindelwald siffla alors par sa fenêtre, et observa le ciel quelques instants d'un air irrité. Au bout de quelques secondes, une majestueuse chouette hulotte se posa délicatement sur son bureau.

-C'est pas trop tôt, tu as faillis me faire attendre ! Tient, apporte cette lettre à Albus Dumbledore, il habite à deux pâtés de maison.

D'un air fier, la chouette secoua son pelage avec un hululement indigné et s'envola par la fenêtre. Suréxité, Grindelwald partit tout souriant dans la salle de bain afin de se préparer. Impatient de voir si ce Dumbledore en valait vraiment la peine, il ne prit même pas la peine de faire son lit à main nue, et utilisa sa baguette magique afin de ranger sa chambre en quelques secondes.

De son côté, la jolie chouette hulotte fit son chemin sans encombre pour se poser sur le rebord de la fenêtre du jeune Albus, profondément endormis sur son bureau, sur un tas de livres de magie. Malgré les nombreuses plaintes d'Alberfoth obligé de s'occuper seul d'Ariana ce soir-là, rien n'a pu l'empêcher de passer sa soirée le nez dans ses livres à la recherche de la moindre information sur Dumstrang, voulant en apprendre un peu plus sur la vie qu'avait pu avoir Grindelwald dans son ancienne école.

Agacée et voulant sa récompense, la chouette frappa alors avec son bec contre le carreau, ce qui réveilla en sursaut le jeune homme.

Quelque peu confus, Albus se tourna vers la source de ce bruit. Il se leva pour ouvrir à cette magnifique chouette lui faisant face. Lui caressant gentiment la tête et lui donnant une friandise présente dans sa boîte à Hiboux Postaux, Dumbledore récupéra sa lettre et referma la fenêtre derrière lui. S'asseyant sur le rebord de son lit, son cœur fit un vol plané lorsqu'il lut le nom et le prénom inscrits sur l'enveloppe. Un grand sourire plaqué sur le visage, Albus parcourt la lettre des yeux.

Maintenant incapable de tenir en place, la lettre jetée au sol sans grande cérémonie, Albus s'habilla en quelques minutes à peine. Remarquant l'état euphorique de son frère lorsque celui-ci daigna descendre dans le salon, Abelforth, assis confortablement sur le canapé à lire un livre, l'observa d'un air surpris.

-Déjà debout ? À l'heure à laquelle tu t'es couché hier soir, j'étais certain de ne pas te voir de la journée.

-J'ai des choses à faire, se contenta-t-il de répondre.

-Laisse-moi deviner. Des choses plus importantes que ta famille ? Des choses que je ne pourrais pas comprendre ? Des choses qui me dépassent ? Oh, non, attends j'ai mieux ! Des choses qui pourraient changer le cours du temps !

-Abel, ne commence pas.

Pour une fois, son jeune frère ne répliqua rien à sa remontrance, ce qui le surprit quelque peu. Mais il n'y prêta finalement pas plus d'attention, Abelforth ayant toujours eu une humeur lunatique.

-Où est Ari ? Demanda-t-il en ne voyant pas sa sœur assise sur le canapé avec lui.

-Comme c'est étrange, tu te souviens que tu as une sœur maintenant ?

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