Il n'y a qu'un pas entre la haine et l'amour

Chapitre 1

  - Il se rend compte qu'aujourd'hui c'est vendredi, au moins? Par la barbe de Merlin, maugréa Ron, pratiquement 11 pouces de parchemin pour mardi... On va y passer la fin de semaine!

  - Calme-toi Ron, dit Hermione en levant les yeux au ciel. Cela fera office d'une très bonne révision en vue des examens de fin d'année.

L'inséparable trio que formait Harry, Ron et Hermione finissaient tout juste leur cours d'Histoire de la magie. Ils se dirigèrent, bien emmitouflés, vers leur prochaine classe: Botanique. Tout en marchant vers la serre numéro 2, Ron et Hermione parlaient, ou plutôt, se disputaient légèrement, un peu comme à leurs habitudes. Harry les écoutaient à moitié, admirant à la place la vue qu'offrait le paysage de Poudlard.

  - On est seulement en décembre, Hermione. Je t'interdis de commencer à nous casser la tête avec ce qui arrivera dans plusieurs mois! s'insurgea le roux.

  - Vois le positif des choses: ce n'est pas comme si le sujet du moment n'est pas intéressant, n'est-ce pas?

  - Tu parles de l'invasion massive de gnomes dans le sud de l'Europe vers les années 1923? répliqua Ron, tandis qu'ils entraient dans la serre. Eh bien! Je ne suis pas trop de même avis...

Harry pouffa bien malgré lui, s'attirant un regard courroucé de la part d'Hermione. Cette dernière ouvrit alors la bouche pour répliquer, mais la professeure Chourave l'interrompit en commençant son cours.

  - Bonjour, j'espère que vous allez bien... Aujourd'hui, annonça-t-elle, nous continuerons ce que nous faisons depuis près d'un mois: extraire des gousses de Snargaloufs. Je vous invite à prendre chacun un pot...

Et ce dernier cours de la journée passa, un peu trop lentement au goût d'Harry, qui n'appréciait pas particulièrement la botanique. Tout le contraire de Neville qui, lui, aimait les cours parsemés de petits travaux en compagnie de ces plantes magiques ressemblant étrangement à des souches d'arbres.

**

Plus tard dans la soirée, Harry, Ron et Hermione regagnèrent la salle commune des gryffondor le ventre plein du dîner copieux qu'ils venaient de déguster.
Ils se calèrent dans un sofa juste assez grand pour eux trois. Hermione, fidèle à elle-même, ouvrit son manuel d'arithmancie et s'y plongea. Ron et Harry, qui était précédemment en pleine conversation de persuasion sur laquelle des équipes de quidditch remporterait la coupe de cette année, se séparèrent. Il est important de préciser ici que le jeune gryffondor aux cheveux roux penchait irrémédiablement vers les Canon de Chudley, alors que son meilleur ami supportait à la place les Kenmare Kestrels, une équipe irlandaise. Bref, Ron le laissa pour aller faire une partie d'échec version sorcier avec Dean Thomas.

Voulant être seul, Harry se leva et grimpa les marchés menant au dortoir en espérant ne trouver personne dans la chambre qu'il partageait avec quatre de ses amis. Pour sa plus grande joie, il trouva la pièce vide. Il décida d'en profiter pour écrire une lettre à son parrain. Ça faisait un petit bout de temps qu'Harry ne lui avait pas donné de nouvelles...

Cher Patmol,

J'espère que tu te portes bien. De mon côté, tout est relativement normal... Il n'y a pas grand chose de nouveau, mis à part que cette semaine, Peeves a fait éclater les jus de citrouille de la table des poufsouffle. Les serpentards se sont esclaffés, jusqu'à ce que les leurs explosent aussi... C'était plutôt le seul divertissement de la semaine. Même Hermione a rit un peu en voyant la tête que Crabbe a fait!

Écris-moi bientôt,

Harry

Harry roula le parchemin et le pris dans son poing. Il décida de se rendre à la volière pour aller porter sa lettre à Sirius, puisqu'il en avait le temps et l'envie. Il pris tout de même sa cape d'invisibilité au cas où.

Sur le chemin, il entendit Peeves au détour d'un couloir chanter une de ses chansons typiquement agaçante. Rapidement, Harry s'enroba de la cape et continua le plus discrètement que possible son trajet, soulagé de ne pas s'être fait repairé par ce fauteur de trouble.

Ce n'est seulement lorsqu'il grimpa l'escalier de la volière qu'il retira sa cape. Harry entra, entouré des hululements des chouettes. Il repéra Hedwige plutôt vite grâce à son plumage blanc reconnaissable d'entre toutes. Harry flatta doucement sa tête et lui attacha le bout de parchemin à la patte. Hedwige mordilla le doigt du gryffondor, signe d'affection et d'au revoir, et s'envola dans la nuit tombante.

Harry remarqua, en suivant sa chouette des yeux, que le coucher de soleil était à couper le souffle. Les teintes d'oranges, de roses et de jaunes tels qu'on ne peut en voir qu'à Poudlard se mélangeaient dans le ciel. Pour en profiter, Harry mit ses coudes sur le rebord d'une des fenêtres et laissa ses yeux vagabonder sur le relief du paysage.

Plusieurs pensées se bousculaient dans sa tête.

D'abord à propos de Sirius...
Depuis maintenant plus d'un ans, Sirius avait trouvé refuge dans son ancienne maison, au 12 square Grimmaud. Cette maison qu'il a tant haït, qu'il a fuit. Et Harry avait bien compris que son parrain s'y ennuyait pas qu'un peu. Il ny avait pas eu beaucoup d'action depuis qu'ils avaient tous échappés à une mort presque certaine au ministère il y a quelques mois. De plus, Harry Potter avait plus que hâte de pouvoir revoir le cher ami de son défunt père...

Sinon, il pensait au prince de sang mêlé, aux regards que se lançaient parfois sans le savoir Hermione et Ron, à Dumbledore et ses mystères, à la prochaine visite à Pré-au-Lard et etc.

Au bout de plusieurs longues minutes, il sortit de sa torpeur et se dirigea vers la sortie de la pièce. Au détour du cadre de porte, Harry n'eut pas le temps ne freiner et fonça dans quelqu'un. Ce n'est qu'à terre qu'il eut l'occasion de découvrir qui il venait de bousculer accidentellement.

Drago Malefoy.

Celui-ci se releva avec agilité et récupéra sa lettre qui était tombée au sol. Malefoy regarda l'autre avec son habituel regard empli de mépris et d'arrogance. Les deux élèves se toisèrent pendant quelques secondes.

  - Regarde où tu vas, Potter, cracha finalement Malefoy en le contournant sans plus.

Harry respira deux grandes bouffées d'air frais pour se calmer. Il partit ensuite en direction de la salle commune des gryffondors sans un regard en arrière.

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Bonjour à tous! J'espère que vous avez aimé ce premier chapitre...

C'est littéralement ma première fanfiction, donc c'est assez nouveau pour moi.

S'il-vous-plait, n'hésitez surtout pas à écrire des commentaires (qu'ils soient positifs ou négatifs, je suis ouverte à tout tant que c'est au moins un peu constructif)! Je voudrais connaître vos opinions!

À bientôt