Chapitre 2

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- Aller, debout Dray! s'exclama Blaise Zabini en direction du lit de son meilleur ami. Espèce de paresseux.

"Hmmpfhm" fut tout ce qu'il eut pour réponse. Blaise se permit alors (presque comme chaque matin de semaine) de passer à la manière forte, puisque c'était bien rare de réussir à réveiller Drago Malefoy seulement en lui criant de se lever. Il ajusta rapidement sa cravate verte et argent et s'élança pour atterrir directement en travers du corps du "paresseux". Drago sursauta et essaya de repousser l'autre, indigné mais habitué. N'étant pas en position de force, il finit par s'avouer vaincu.

- C'est bon Blaise! Je me rends, dit-il en baillant. Pousse-toi, que je puisse ne lever.

Le serpentards obéit, et Drago commenca à s'habiller un peu à contrecoeur. Il plia ensuite les draps de son lit avec minutie et souci de la perfection, pareil à chaque réveil.

- C'est déjà lundi... Les fin de semaine passent bien trop vite!

- Alors là, je ne peux qu'être d'accord, Dray. Allons déjeuner!

Et c'est ce qu'ils firent, prenant soin d'éviter leurs jus de citrouille au cas où Peeves aurait été pris d'une soudaine envie de les faire éclater une deuxième fois.

En ce lundi matin, les serpentards commençaient avec un double cour de potion en compagnie (plutôt désagréable) des gryffondors.

- On ferait bien d'y aller avant d'être en retard, lança prestement Blaise en se levant.

Drago finit sa bouchée de façon distinguée, comme on lui avait appris durant son enfance disciplinée, et rejoignit son compagnon.

Ils passèrent proche de ne pas arriver à temps (et tout ce retardement venait très sûrement du fait que Drago ne s'était pas réveillé tôt ce matin même). Les seules places restantes étaient situées au fond du cachot. Le duo de serpentards se glissement sur leurs bancs et écoutèrent professeur Slughorn commencer sa tirade sur les potions servant de poisons et leurs antidotes. Drago Malefoy savait, bien entendu, déjà plus de la moitié des informations que l'homme à l'avant débitait. Il posa alors dignement le menton sur la paume de sa main et laissa son esprit divaguer un peu.

Le poids qu'il ressentait sur ses épaules se faisait ressentir depuis le début de l'année. Toute cette tourmentation à cause qu'il était en charge d'une si grande mission. Une mission si horrible, cruelle.

Il n'en dormait pas au début de l'année, trop occupé à essayer de trouver un moyen de comment il procéderait. Sauf que depuis que Drago en avait parlé à Blaise (ou depuis que Blaise avait "obligé" Drago à lui en parler), ça allait bien mieux. Et ...

- Monsieur Malefoy? fut-il interrompu dans ses pensées.

Il sursauta intérieurement. Harry Potter se retourna sur son siège et fixa sur Drago des yeux verts forêt. Il semblerait que leur échange silencieux aurait pu durer plus longtemps, mais le jeune héritier des Malefoy ne se laissa pas déconcentrer. Il posa son regard sur Slughorn.

- Pardon professeur? demanda-t-il froidement, l'air innocent.

- Hum... Voulez-vous bien répondre à la question auquelle monsieur Goyle ici présent n'a pas su donner réponse? continua Slughorn, un peu moins certain de lui-même. Je demandais: qu'est ce que la troisième loi de Golpagott?

- La reponse est simple, monsieur : cette loi établit que l'antidote d'un poison composé doit être égal à plus que la somme des antidotes de chacun de ses composants.

Slughorn se tendit un moment, un peu surpris face aux connaissances de l'élève de sixième année. Puis, il murmura un "bien, bien" et retourna à son enseignement.

Drago vérifia si Potter le devisageait encore, mais non. Il était maintenant de dos à Drago, un peu comme toujours.

**

- Dépêche-toi, Ron! cria Harry à travers la porte du dortoir en dévalant l'escalier.

- J'arrive! lui parvint la voix étouffé de son meilleur ami.

Harry attendit -très impatiemment- l'arrivé du roux. C'était mercredi soir, et ces soirs là, les joueurs de gryffondor occupait le terrain de quidditch pour une de leur pratique. Lorsque Ron se pointa, c'est en robe rouge et or que les deux garçons firent leur chemin à travers le château, bientôt rejoint par le reste de l'équipe.

Leur pratique avait lieu tout de suite après celle de leur opposés : les serpentards. D'ailleurs, les deux groupes se croisèrent tout près des vestiaires.

Flinch murmura quelque chose à son équipe. Ils s'esclaffèrent et un sourire mauvais apparu sur le visage de leur capitaine, dévoilant ses dents croches. Ils regardèrent les gryffondors avec une attitude supérieure.

Quelques joueurs des rouges et or se tendirent, prêts à contre-attaquer, mais Harry les incita à continuer à avancer. C'est ce qu'ils firent, en essayant d'ignorer les rires des autres.

La mâchoire serrée, Harry toisa les serpentards par dessus son épaule.

Ses yeux s'accrochèrent dans ceux argent d'un certain Drago Malefoy. Harry crut remarquer que le rire de l'attrapeur adverse perdu de son intensité, mais ce n'était très sûrement qu'une illusion. Oui, très certainement.

Il se retourna et amena son équipe au centre du terrain de quidditch. La pratique pouvait maintenant commencer.

**

Vidés d'énergie, Harry et Ron revinrent à la salle commune deux longues heures après être partis. Le roux s'effondra sur le fauteuil aux côtés d'Hermione. En tant que bonjour, celle-ci énonça :

- Je suis en train de faire ton devoir de potion, Ron. Tu devrais me remercier.

- Merci, t'es la meilleure. Tu me sauve la vie, Hermione.

Cette dernière fit un petit sourire en coin et continua le travail, tout en essayant de l'expliquer à Ron, pour qu'il comprenne au moins un peu.

Harry sourit devant ce tableau. Il les rejoint quelques minutes plus tard avec son manuel de botanique pour compléter un de ses devoirs.

Ce fut une soirée bien normale et, quelques heures plus tard, la majorité des gryffondors étaient partis se coucher, y compris le fameux trio.

Par contre, cela faisait bien des heures, dans le dortoir des garçons de sixième année, qu'Harry peinait à trouver le sommeil. Il avait beau changer de position, compter les moutons ou n'importe, il n'arrivait pas à s'endormir...

Alors, la solution se présenta à lui : aller prendre une marche sereine dans le château de Poudlard dissimulé par sa cape d'invisibilité. C'était ce qui l'aidait à tout les coups en cas d'insomnie.

Donc, il aggripa la cape et traversa la chambre sur la pointe des pieds et descendit les escaliers. Puis, il se glissa hors du portait vers les mystères du lieu qu'il considérait précieusement comme sa vraie maison.

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Chapitre 3 à venir bientôt : )

Il n'y a qu'un pas entre la haine et l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant