Chapitre 10

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L'ambiance d'une salle de sport à toujours cet air particulier qui peut nous faire vibrer. Oubliant ainsi tout ce que à quoi on peut penser. Peut-être que l'erreur était là, dans tous les choix que l'on puisse faire. Se disant que l'on pourrait faire ou ne pas faire. Jamais le gymnase ne leur avait paru aussi grand. Les poteaux blancs étaient montés depuis un moment. Il le savait que cette saison avait était incroyable. Hinata venait d'entrer dans la salle, il respira fortement. L'odeur légère de froid et de transpiration... il ne la changerait pour rien au monde. Une boule au ventre, il entra avec un sourire charmeur, qui ne déconcentra personne. Il était là, il se sentait bien, malgré la pression en lui...
Le volley avait pu reprendre, comme s'il avait attendu ça depuis des lustres. il fallait ce le dire, les cours et lui n'était vraiment pas compatible. Après avoir passé plus d'une semaine à faire ses partiels, à réviser et à tenter de répondre correctement, sa tête en était pleine. Il n'en pouvait plus et son année aller être soit bouclée, soit il allait redoubler. Oui, le rouquin était incertain de ses résultats. Du coup, pour se vider un peu la tête, il s'entraînait, encore, et encore. Ça lui permettait de penser à autre chose. Toujours plus. Pour pouvoir être meilleur, toujours plus pour ne rien lâcher ou abandonner ; telle était sa devise. L'ensemble des équipes avaient convenus d'aller au bar ce soir, pour arroser la fin de l'année. Il haïssait ce système. Lui il ne pensait pas de tout, mais absolument pas à boire pour décompresser. Et il sentait le regard de Kageyama sur lui depuis un moment. Hinata finit par souffler, reprenant son ballon entre les mains, comme il haïssait l'attente des résultats qui l'espionnait jusqu'à dans ses rêves. Il se sentait toujours un peu trop oppressé.

Daichi était là, ainsi que tous les chefs des équipes. Tout le monde riait, parlait, ou criait. Tout était question de choix après tout. Son capitaine parler avec quelques coachs. Et Shôyô trouvait injuste que les dernières années et les résultats avant les premières. Alors il parlait avec tout le monde, essayant au maximum de distraire son esprit. Ils aimaient cette salle de volley qui permettait au ballon de parler, de s'exprimer et de montrer l'affront incroyable entre les équipes. Oikawa semblait taquiner Tobio qui lui soufflait avec exaspération dans son coin, il essayait de le fuir en vain, puisqu'il le suivait.

- « Mais allez, juste assume ! » avait hurlé le beau brun.

- « J'ai rien à dire. » pesta le noiraud qui marchait avec rage dans le gymnase. Alors que presque tous les regards se braquaient sur les deux jeunes hommes.

Oui, il y avait une odeur de fin d'année qui embaumé l'air depuis un bon moment. Et la fin de l'année avait tendance à rendre bête certains plus que d'autre. Hinata regarda cette scène avant de sourire assez niaisement, alors que le capitaine de l'équipe rouge le regardait assez froidement. Cette intrigue étrange qui ressortait de lui, alors que son ami Kenma en semblait l'opposé pétrifié le roux.

- « Eh le p'tit ! » dit le brun à la frange sur le côté.

- « Tu t'es vu l'asperge. » rétorqua l'autre. Alors que le blond semblait abattu, il souffla immédiatement.

- « C'est pas parce que j'apprécie ton équipe que tu dois mal me parler... »

- « Tu me parles mal... » dit le roux en écarquillant les yeux, laissant retomber la balle contre le sol.

- « Les gars... » souffla Kenma qui aperçut le coup de cœur de son ami, qui ignora complètement ce garçon vipère s'approcher de lui. De l'autre côté Asahi et Nishinoya parlait en faisant les commères.

- « Je m'en vais... » souffla le roux qui aperçut Tanaka faire une ânerie qui le fit immédiatement rire.

Les entraînements sont toujours des dispositifs que l'on aime. Le résultat permettait un peu plus l'évacuation de ce stresse constant que l'on ne supporte pas trop. On peut se laisser entraîner dans une chute pour se dire, que sans cette personne on n'est rien. Ou, on peut tout simplement se surpasser, indépendamment de sa propre volonté. Comme si, l'impulsion emballait plus qu'elle ne le souhaite. Peut-être qu'il aurait été toujours présent ce feu dans l'action. Après une discussion qui nous laisse nous surprendre, ou non, afin de se méprendre d'un sentiment méandre qu'il sentait en lui. Car la différence est là, dans le cours de nos pensées qui nous bercent avec chaleur et conviction. Vouer le malheur de ce ballon. Il ne faisait que ça. Parce que Kageyama l'ignorait, qu'il était stressé. Oui, il commençait à haïr ce qu'il avait en lui d'une étrange façon. Il souhaiter damner, le volley, les partiels, et même la fac, tout comme les études supérieures. Tout comme ce noiraud. Alors il restait dans son coin. Le rouquin détestait les silences absents qui le laissait penser à tout et rien dans l'attente de résultats. Quand on lance quelque chose on le rattrape. Rien ne s'attend, on constate.

𝘔𝘢𝘶𝘥𝘪𝘵 𝘉𝘢𝘭𝘭𝘰𝘯 | ᵏᵃᵍᵉʰⁱⁿᵃ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant