Deux semaines ont passé depuis l'officialisation de notre relation avec Noah.
Il faut que je me résolve à aller leur parler. Ce sont mes meilleures amies, on se connait depuis qu'on est toutes petites, depuis la primaire et nous avons fait toute notre scolarité ensemble, dans les mêmes écoles et toujours les mêmes classes. A notre rentrée au collège, on a fait quelque chose que beaucoup de monde nous auraient interdit de faire s'ils avaient été au courant... nous avions fait un pacte de sang et pour être sûres que nous ne nous cacherons, trahirons, mentirons plus jamais, on s'est fait une promesse (un serment inviolable, si vous préférez...).
Alors, je devais respecter ce pacte... plus facile à dire qu'à faire en tout cas ! Et c'était le cas de le dire !! J'ai laissé passer une semaine... Je n'ai pas décroché un mot ! Non, rien de rien... En plus de ça, Joan était tombée malade (« mon pauvre chou ! » – me dis-je) ... sauf que maintenant c'est moi qui suis malade, super ! Elle m'a refilé ce qu'elle avait à tous les coups. Mais la bonne affaire ; je pouvais profiter de cette semaine pour réfléchir à comment je pourrais le leur annoncer, encore... Mais avec elles, malheureusement, il ne suffit pas de trouver les bons mots, enfin... pas simplement, il faut employer un ton pas trop agressif ni trop niais, si je puis dire. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'être énervée contre elles alors qu'il n'y a pas lieu d'être quoi ! C'est moi le problème au fond, en vrai... Je n'arrête pas de leur mentir, de leur faire des cachotteries et tout ce genre de choses... Pourquoi ? Parce que j'ai peur de comment elles pourraient réagir, ce qui est à la fois normal et étrange parce que ce sont mes meilleures amies et que leurs points de vues me touchent et impactent aussi mes moindre faits et gestes tout de même (je ne suis en aucun cas en train de dire que je dépends d'elles, je dis juste que ce qu'elles disent, et bien... je ne le prends pas à la légère, voilà tout). Alors, au lieu de fuir, je devrais plutôt faire face... mais encore une fois, c'est plus facile à dire qu'à faire.
A l'heure où vous lisez ces lignes, depuis le début du chapitre entre autres, toutes ces choses se sont déjà passées... En soit, j'ai déjà parlé aux filles et nous sommes brouillées. Mais comme je veux que vous compreniez un tant soit peu le reste de l'histoire, je vais vous dire comment ça s'est passé.
Pour tout vous dire, ça ne s'est pas passé comme je le voulais, mais alors vraiment pas !
On était lundi matin (le début de la semaine d'après ma maladie) et la matinée se passait plutôt bien, mais je n'avais pas encore trouvé le moyen de leur dire alors je m'étais résolue à le leur dire à la récréation de 10h.
Ce que vous devez aussi savoir, c'est que j'en ai parlé à deux personnes avant les filles (ce que je pense, à était une grosse bêtise), à Carlos et à mon frère, Romain.
Alors, voilà... il est presque 10h, et je commence à avoir la boule au ventre (« super !! » me crie ma conscience). Les cinq dernières minutes de cours semblent être les plus longues de ma vie. Enfin la sonnerie retentit. En sortant de cours, on se rejoint tous, toute la petite bande sympa qu'on forme. Une fois après avoir dit bonjour aux personnes présentes, je me lance.
- Euh... les filles je dois vous dire quelque...
Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase que le reste de nos amis arriva. Les filles bien sûr se ruèrent dans les bras de leurs hommes, n'ayant même pas fait attention à ce que je leur disais. Me retrouvant toute seule, Carlos vint me dire bonjour et me fit un câlin par la même occasion (il adore les câlins) puis il alla voir les autres. J'eus à peine le temps de les rejoindre que je vis Carlos parler aux filles (« et merde... », Me dit ma conscience) ... j'arrivai pile au « bon » moment.
- Oh et d'ailleurs ! Elle ne vous a pas dit ?, estime-t-il donc.
- Qui ?!, dit Joan.
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Le Fantôme du Lycée
أدب المراهقينNoah court dans le couloir du deuxième étage du bâtiment C comme pour échapper à la mort. Ne pouvant plus sortir, il décida d'aller sur le toit sans même se poser de question. Arrivé là-haut, il jeta un œil sur ce qu'il se passe en bas : d'étranges...