Max.

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Il se tenait droit devant son miroir. il tentait de prendre la pose mais rien n'y faisait : il détestait vraiment cette doudoune. Non mais qui avait eu l'idée d'inventer et de PRODUIRE une doudoune sans manches. De toutes manières il avait seulement accepter de l'essayer parce que son cousin n'en voulait plus, et sa mère s'était sentie obliger d'accepter lorsque sa tante la lui avait proposée. Il la posait dans son placard, sachant pertinemment qu'il n'y toucherait plus jamais; il trouvait ça si hideux que ça le dégoûtait.

Bon, il fallait bien qu'il s'habille quand même. C'est fou ce qu'un placard semblait vide lorsqu'on cherchait des vêtements. Il restait un élément à prendre en compte : on était mercredi. Un critère suffisamment important pour qu'il choisisse son sweat, à l'humour douteux, sur lequel on pouvait lire "HARDvard" aux couleurs de l'université américaine. Il choisissait de rendre cette tenue absolument incroyable avec : un jean...Le mercredi n'était décidément pas son jour. Tant pis, il enfilait ses vans, arrachait un bout de brioche du grille-pain (wow comme dans les films) et partait pour le lycée. 

Il avait dix minutes d'avance sur son car, ça n'avait aucun intérêt de se presser, mais ça valait le coup de se prendre pour le personnage principal de sa propre histoire. Et puis, ça lui laissait de temps de démêler le fil de son casque. Une demie heure de route équivaut à plus de sept chansons, il pouvait pas rater ce moment. Un peu de Green day, un peu de Badflower, un peu de Nirvana, un peu de Muse, et un peu de Rihanna. Il adorait le rock et seulement le rock mais il avait un faible pour la voix si singulière et indubitablement (d'après lui du moins) exceptionnelle de la chanteuse pop.

Bref, c'était dangereux de le lancer sur ce sujet. Ses amis s'énervaient parce qu'il refusait catégoriquement d'écouter les musiques du moment avec eux. En parlant d'amis, il était temps d'aller les saluer. Il passait le portail de l'école, se faisait réprimander pour "l'irrespect que ça implique de porter un casque dans l'enceinte de l'établissement" comme tous les jours, et marchait vers l'escalier aux fenêtres où ses amis se trouvaient chaque matin. Le choix de ce lieu c'était fait sans aucune arrière pensée perverse...seulement pour espionner "l'amie proche" de sa meilleure amie Tara, ou Tarentule pour les intimes. 

"-hey, lance-t-il un peu endormi,

-shhhhh, elle répond avec véhémence, elle parle à quelqu'un que je connais pas, c'est pas normal, je connais tous ses amis normalement.

- Tarentule, c'est flippant. 

-Quoi ? elle le regarde enfin, n'importe quoi, c'était juste une observation, elle lève les yeux au ciel, lui aussi.  Okay okay, bonjour Maxounet d'amour, mon meilleur ami pour la vie qui m'a énormément manqué depuis hier, comment vas-tu ?"

Ainsi se déroulait l'habituelle matinée de ce très cher Max. Il restait une dernière chose, aller en cours. Il avait deux étages à monter. 

Mais surtout, il avait une voisine. Cette voisine s'appelait George.


ses yeux couleur irisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant