Lexa : 31 décembre 2020
Bordel on est vraiment déjà le 31 décembre ? Je déteste cette journée par-dessus tout. Ou peut-être pas tout mais bref. Les rues encore plus bondées que d'habitude parce que personne ne travail, l'effervescence alors que c'est un jour comme un autre et surtout, Neïl qui m'a déjà appelé six fois en dix minutes. Il est 19h, elle doit être levé depuis à peine vingt minutes. Je sais exactement ce qu'elle veut, c'est bien pour ça que j'évite ses appels.
La seule chose qui change pour moi, c'est que c'est un des deux seuls jours où je ne travaille pas. Noël et nouvel an. Deux jours qui sont bien trop proches pour être réellement utiles. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis vraiment étonnée quand la sonnerie de ma porte d'entrée retentit. J'aurais évidemment du m'en douter, même si je ne réponds pas, elle ne va pas pour autant lâcher l'affaire. Je ne me presse pas vraiment pour ouvrir. La tête de Neïl apparaît bien à travers le judas.
- J'ai presque cru que tu étais morte !
Je lève les yeux au ciel, je sens déjà que cette conversation va m'irriter au plus haut point.
- Ne me regarde pas comme ça, on dirait que tu vas me tuer.
- C'est probablement ce qui va se passer si tu me demandes encore de t'accompagner ce soir.
Depuis que nous en avons parlé l'autre soir, elle ne parle que de ça. Neïl avait arrêté de me forcer à sortir ce soir mais a finalement trouvé que c'était « dommage » de manqué une telle occasion. Je n'entends parler que de ça depuis mi-décembre. Vivement que cette soirée s'achève avant que je ne devienne complètement folle.
- Je ne suis pas venue te demander de m'accompagner, juste te prévenir que j'irais quand même au Diam's ce soir.
Je crois halluciner, j'ai bien entendu ce qu'elle vient de dire ? Cette boite n'est ouverte que depuis deux mois mais on raconte que l'intégralité du Mexique s'y trouve déjà. Je ne vous fais pas de dessin, ce n'est vraiment le genre d'endroit adapté pour décompter jusque zéro un 31 décembre. Et bizarrement, j'ai l'impression de le lui avoir déjà dit.
- Tu es tombée du lit au réveil ?
- Absolument pas. Je veux absolument y aller. Désolé mais notre petite soirée tranquille est annulée.
Je sais très bien ce qu'elle cherche à faire. Elle veut absolument que je l'accompagne et elle va tout faire pour que je cède.
- Dis-moi que tu n'es pas sérieuse.
Neïl sort de son sac une petite robe rouge et des talons hauts noirs.
- Bien sûr que je suis sérieuse.
Fais chier.
- Je viens avoir toi à une seule condition.
En entendant ma phrase, elle lâche tous au sol et me saute dans les bras.
- Tout ce que tu voudras.
Ma petite Neïl n'aurait jamais dû dire ça.
- Tu portes une arme dans ton sac en permanence et tu ne t'en détache jamais.
Elle me regarde avec un sourire en coin.
- Avec grand plaisir.
Inutile de préciser que Neïl a absolument insisté pour me maquiller et me coiffer. Je regrette déjà très fortement d'avoir dit oui. Je glisse dans son sac un 9 millimètres parabellum et dans le mien un 357 magnum, ils feront largement l'affaire en cas de besoin.
- Je ne savais pas qu'ils t'en restaient autant dit donc.
- Ça peut toujours servir.
J'entraîne Neïl vers ma voiture. On sait mises d'accord sur plusieurs choses. Pas ou très peu d'alcool, on se fait le plus discrètes et par-dessus tout on ne parle pas aux types très louches. Ça en élimine pas mal effectivement.

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Hanson
AcciónAujourd'hui, Lexa est sûr d'une chose : son travail est sa priorité. Il n'y a pas de place dans sa vie pour autre chose. Ni dans son cerveau. Et encore moins dans son cœur. Ezra Burton, lui, ne veut qu'une chose : accroitre son empire. Les femmes ne...