Réflexion d'une Nuit

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Cigarettes After Sex - Sunsetz

Mon Ombre, Moi, la vôtre

  Ce soir je pense, et ce soir j'écris, les questionnements trop philosophiques d'une soirée. Il n'y aucunes explications logiques adaptées de notre monde contemporain qui ne seraient pas une justification possible à ce qui s'en suit. En tout cas, j'ose espérer.

  Rencontrer son ombre, la toucher du bout des doigts serait touché son sois parallèle d'un autre monde, sa réflection, ou bien même sa conscience. Je pense qu'il n'y a pas d'âge ou de grandes connaissances requises sur le monde et l'Histoire pour étendre ses propres idées. Avec du vocabulaire, on s'exprime, on pense, on est. La preuve : je n'ai aucune connaissance théorique sur la philosophie pourtant je suis persuadé d'avancer des choses qui font réfléchir et remettre en question. Et c'est un peu ça la philosophie. Nous remettre en question sur des idées auxquels on n'a pas de réponse.

  Je veux définir mon inconscient par mon ombre. Je pense qu'il est juste de dire que c'est une version de moi qui en copie les lignes mais qui se cachent dans des abysses inconnues d'ici et que seul la lumière en fait transparaître la silhouette. J'aime pensé que notre inconscient a une forme physique propre. Elle est toujours à côté de nous; nous parle. Je ne serais pas surprise si elle pensait. Différent de moi je l'espérais parce que penser comme je le faisais était épuisant et puis peu intelligent parfois. J'ai toujours eu tendance à songé sur le fait que je n'aimais pas ça. Parce que le savoir et le vocabulaire font sombrer dans de profondes réflexions qui ne se terminent jamais. Des combats internes inutiles dans le quotidien d'une vie.

  Et je ne partage pas toutes mes idées. Je me tais. Je pense qu'il est toujours plus juste que de dire qu'un mensonge par omission est nécessaire à notre survie que de dévoiler au monde entier ses pensées intimes. Mais parfois j'y songe. Et puis j'y renonce. Une mise à nu c'est difficile. C'est sensiblement la chose que les gens détestent le plus. Parce qu'ils parlent d'eux et puis de leur ombre aussi. Je parle au nom de tout le monde parce que je suis persuadé que c'est universel. Cette pensée qui se demande sans cesse à des degrés différents comment cela est-il possible de vivre et de se réveiller et de se rappeler de toute la vie. Il y a tellement de question sur le non savoir et les non dit de l'univers, les théories et les recherches. J'ose espère que quelqu'un les trouve pour moi, les réponses à toutes ces questions. Parce que je n'ai pas envie d'y réfléchir.

  Je veux dormir. Je veux m'abstenir de pensé, et je veux dormir pour toujours. Dans un lit, petit, avec trois coussins, et une couverture. Sans lumière et juste un peu de chaleur pour ne pas avoir froid mais pas trop pour ne pas avoir envie sans cesse de retourner la couverture. C'est un euphémisme de dire que je dors à en mourir. Mais je dors beaucoup. Je crois, trop.

  Pourtant toujours seule. Je me suis mis très tôt à prier que vite quelqu'un m'enlacerais la taille et que je m'endormirais dans le creux de bras chauds. C'est tard que j'ai compris qu'il fallait beaucoup de patiente et une force mentale d'acier pour ne pas déprimé de ne pas avoir ces bras chaque soir en s'endormant. Ou de ne pas les avoir tout court. Il est sage de s'aimer avant tout je crois et puis de se laisser aimer ensuite.

  Mais qu'en est-il lorsque l'on s'aime soi-même trop. Trop de confiance en soit, une légère touche de narcissisme même mais qui cachent pourtant les fissures infaillibles de quelqu'un qui a peur du jugement de certain et qui ne souhaite qu'être aimé plutôt que rejeté. J'ai tendance à croire que si je suis comme ça aujourd'hui c'est parce que petite on m'a beaucoup rejeté. Et que je ne l'ai pas supporté. Donc j'ai riposté. Et j'ai essayé de m'affirmer par la peur puis après par le respect. Et je pense que ce qui me fait craqué c'est seulement et uniquement le manque de respect. J'ai besoin de me sentir respecter. Bien que ça ai tourné en une obsession, un narcissisme non-dissimulé, je suis persuadé de n'avoir créé qu'une façade assez solide pour me cacher des choses que je ne veux pas entendre. Ou plutôt que je ne veux plus entendre. J'ai le droit. C'est un mécanisme d'autodéfense justifié dans mon cas. J'ai le droit de beaucoup de chose.

  Malgré tout je suis résignée. J'ai accepté les choses. Je n'ai pas besoin d'attendre quelqu'un. J'ai le droit de ne pas être satisfaite de moi tous les jours. Ainsi que j'ai le droit de l'être. A juste titre; ce n'est pas quelque chose de toxique si l'on en comprend les raisons. C'est ce dont j'essaye de me persuader face au rejet évident de certain face à ce trait de caractère fort de ma personnalité.

  Sans mentir, cela me permet une malsaine reparti de la conversation que je place sous le verre du "J'aime juste beaucoup débattre". C'est complètement faux. Je suis narcissique et j'aime avoir raison. Parce que je me suis convaincu que c'était mieux ça que d'être une personne en manque de confiance en sois, fragile et sans riposte.

  C'est malheureux de constater que c'est ainsi que la société m'a forgé. J'accuse le système parce que c'est de sa faute si les préjugés et les critiques priment sur la positivité, le bonheur, et la tolérance de chacun. Je ne veux pas m'avancer engagé sur un thème fémininiste mais j'ai un avis bien rédigé sur le sujet.
  De l'individu à soi-même, la limite de la critique est si fine. Ma mère dit toujours que lorsque l'on critique quelqu'un, c'est parce qu'iel possède quelque chose qu'on leur envie. Cette constatation m'a longtemps énervé parce qu'elle est vrai.

  On peut tiré les fils de beaucoup de chose. Partir du mot ombre et en arriver à quelque chose qui je l'espère ne s'apparente pas à une conclusion. La pire des choses c'est bien de conclure. On se ferme la porte à des raisonnements, des réponses supplémentaires, des expériences autres. C'est quelque chose que je désapprouve de notre enseignement qui nous impose de toujours conclure notre développement.

  Je ne le ferais pas, parce que le but de ces écrits n'est pas de les conclure mais d'exprimer des mots, des idées et des pensées nocturnes. Ce sont des envies d'écrire qu'il ne faut pas réprimer mais partager aux autres parce qu'à travers les mots chacun interprète des choses différentes. La diversité des pensées qui seront alimenter si les gens nous lisaient serait aussi nombreuse que le nombre d'étoile dans le ciel, j'en suis sûr.

Écrit d'une pensée - 1969Où les histoires vivent. Découvrez maintenant