Je tournes le dos (partie 29)

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J'avais du mal à encaisser cette nouvelle et la façon dont elle me l'a dit était si cruelle. Dans ma tête, je me disais qu'est-ce que j'ai pu faire à cette femme pour qu'elle me traite ainsi ???

Moulaye : Qu'est-ce que tu dis ???

Fatima : J'suis enceinte de 2 mois et tu n'oses pas me demander de qui ???

Moulaye : Non, Je ne te demanderai pas qui est le père. Mais j'ai pitié de cet enfant qui va naitre de toi. Il aura la lourde tâche d'endurer l'erreur de sa maman. Tu ne pourras plus me faire du mal, parce que tu as atteint un niveau où rien ne peut plus me surprendre venant de toi. Mon amour envers toi s'est transformé en pitié. Tu penses me faire du mal, alors que tu gâches ta vie sans le savoir. J'ai vraiment pitié de toi.

Fatima : En tout cas, il a fait en moins de 3 mois ce que tu n'as pas pu faire des années.

Elle se tourne et se retourne comme si elle se défilait.

Fatima : Tu as vu cette créature, tu as bien vu ça, malheureusement tu n'y peux rien, donc le minimum c'est de laisser les autres l'utiliser. Ne sois pas égoïste kou meunoul da ngey bayi. Seuy dou khaliss kessé, lale bi si leu bok.

Moulaye : pourtant, j'ai fait tout mon possible pour t'épargner ce péché. J'suis loin d'être un égoïste, parce que j'ai voulu te libérer dès le début de ma maladie.

Fatima : Tu ne voulais pas me libérer mais me mettre mal avec les autres. Pour qu'ils disent que je t'ai quitté quand tu es devenu handicapé. Nan doumako nangou.

Moulaye : légui tu penses que j'vais accepter ta grossesse ???

Fatima : A toi de voir, si j'étais toi, j'ferai semblant d'être le papa de ce petit bébé. Tu devrais remercier tapha, de t'avoir couvert. Fais comme si le bébé était de toi.

Moulaye : Tu me fais vraiment rire. Tu es devenue complètement folle massa. Je me sens mal de voir la personne que j'ai aimé, tomber dans la folie. Tu peux ranger tes bagages entre nous c'est fini. Demain, j'rappellerai tes parents pour leur dire toute la vérité. Cette erreur je ne peux pas la masquer, il est temps que tu assumes tes faits.

Fatima : Tu ne feras pas ça. Mon père ne m'acceptera plus chez lui. Tu peux me quitter mais laisse-moi vivre ici, le temps que je me trouve un appartement. Je ne te dérangerai pas.

Moulaye : Fallait y penser avant de faire toutes ses bêtises.

Fatima : Je t'en supplie et ne dis pas à mes parents que j'suis enceinte.

Moulaye : Désolé mais je ne te couvrirai plus.

Fatima : Je ne vais pas garder l'enfant. Je vais avorter

Moulaye : je te jure si tu fais un avortement, je te dénoncerai à la police.

Fatima : Quoi ??? Tu oses me dénoncer ???

Moulaye : Je jure sur tout ce qui m'est cher, que je te dénoncerai si jamais tu tues ce petit enfant qui n'a pas demandé de naitre dans une relation adultère. J'espère que j'ai été clair avec toi.

Je me couchais dans le salon comme c'est ma nouvelle chambre. Elle faisait des va et vient incessants, elle voulait jouer la carte de la séduction. Elle se déhanchait en slip et soutien, faisant semblant de chercher quelque chose, elle se courbait de temps en temps, faisant des gestes déplacés. Peut-être que ce sera difficile de me croire, mais, ce jeu ne me faisait rien. J'avais vraiment pitié d'elle, elle s'est dévalorisée. Quand je la regarde, je ne vois qu'une fille perdue, trahie par la vie, elle pense que sa beauté est éternelle. J'pense qu'elle est fatiguée, elle entre dans la chambre .

Moulaye et Fatima: Du mari joyeux au mari cocufié et battuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant