flashback 1 | Leila

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Après chaque chapitre, il y aura un flashback. Il sera toujours écrit en italique. Bonne lecture ! (:

Dans la pièce sombre flottaient des effluves d'encens asiatiques, ainsi que les voix engourdies de Nigel et sa clique.
Nous étions chez l'un de ses amis, Clarck, que je n'avais jamais apprécié. Je le trouvais étrange et malsain -peut être car c'était lui qui fournissait à Nigel ses "petites magies", comme il aimait les appeler.
Une musique de mauvais goût, aux paroles obscènes était diffusée.
J'étais la seule fille du groupe. La petite amie de Nigel, celle que les garçons aimaient beaucoup regarder en coin. Nigel ne faisait rien pour leur en empêcher, bien au contraire. Il appréciait leur petit jeu.
Cette nuit-là, j'avais testé les petites pastillles colorées que Clarck nous avait vendu. J'avais la tête qui tournait, mais j'avais l'impression de flotter. Je me sentais bien, mais excessivement mal en même temps.
Les garçons étaient affaissés dans les canapés usés, et j'étais devant eux, refusant de me droguer à nouveau .
-Allez, vas-y, chérie, marmonna Clarck. Prends à nouveau de ces merveilles.
Je refusais d'un lent "non" de la tête. Tous me fixaient, des lueurs mesquines dans le regard. J'avais peur, et je me mis à trembler. Etais-ce les effets de la drogue ?
-Viens, me chuchota Nigel.
Son air si familier s'était transformé. Ce n'était plus mon Nigel.
-Lâche moi, osais-je. Je veux partir.
Les mecs se jetèrent des petits coups d'oeil, et explosèrent de rire d'un même homme.
-T'es venue, tu restes, fit Clarck.
Sa mâchoire s'était crispée, mais je ne me laissais pas faire :
-Je veux partir, petit con.
Ce fut la goutte d'eau, et je regrettais aussitôt d'avoir prononcé ces simples mots.
Il chuchota quelque chose à l'oreille de mon petit ami, et celui-ci se leva d'un bond. J'eus un mouvement de recul.
-Nigel, dis-je, mais ma voix n'était plus que murmure.
Il s'approchait de moi à petits pas, les poings serrés, le visage inexpressif. Je mis mes mains devant le visage, car je savais qu'il allait me frapper. C'est ce qu'il fit, quelques secondes après, mais dans le ventre.
Je hurlais de douleur -cela m'avait empêché de respirer et de bouger.
Il m'asséna plusieurs coups, tellement violents que ma vue se troubla à plusieurs reprises, et que je sentis le goût métallique du sang apparaître, dans ma bouche. C'était comme si mon corps sedécomposait. En fait, j'avais l'impression de ne plus exister, ballotée de coups en coups. J'étais à présent à terre, et les autres mecs avaient rejoins la partie.
Je criais comme une folle, essayant de me protéger par de vains moyens. Mais ils continuaient, toujours plus sauvages, toujours plus déterminés.
Je me glissais sous la table basse, effrayée. Durant quelques fractions de seconde de répit, je pus voir que Clark était toujours assis, contemplant la scène avec délectation.
Puis on souleva sauvagement la table, et, avant que l'on m'assène le coup fatal, j'entendis le dealer déclarer :
-Maintenant, déshabillez !

[ARRETÉE] L a r m e s  | t.1 : « Le club »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant