𝑌𝑜𝑢𝑛𝑔

Jeong Yunho

Perdre quelqu'un.
Les gens qui en parle, qui s'en moque sans savoir.
Si vous saviez. Cette douleur qui vous empêche de vous relever, qui vous met sans cesse des coups quand vous essayez de vous relever. Cette douleur qui vous empêche de sourire.
Ce sentiment quand vous rentrez chez vous et que votre mère n'est plus là pour vous accueillir. Plus personne n'est là.
Il vous reste peut-être quelqu'un, il vous reste des amis, mais il n'y a plus celle qui vous supportez dans toutes les étapes importantes de la vie.
Cette mère qui vous a mis au monde, qui vous a soigné, et aimé. Maintenant elle n'est plus.
Et quand vous regardez le ciel, vous pensez à elle, vous voyez cette étoile, et vous l'appelez maman. Vous vous dites qu'en haut elle vous regarde et elle continue de veiller sur vous...
Puis peu à peu vous reprenez conscience. Il n'y a plus personne.
Vous vous cloitrez dans votre chambre, pleurant à chaudes larmes en ayant envie de vous foutre en l'air.
Et personne ne peut rien y faire à part dire "désolé" et je ne blâme personne pour ça.

Après, la culpabilité de ne pas avoir pu la sauver, même si vous ne pouviez rien faire. Vous essayez tant bien que mal de sourire devant vos amis pour ne pas les inquiéter.
Mais quand vous rentrez, vous espérez qu'elle est là, vous espérez la prendre dans vos bras, mais vous n'avez personne.
Vous montez dans votre chambre, pour pleurer et vous regardez des photos, des souvenirs, les seuls choses qui peuvent encore vous rappelez votre mère. Les seuls choses qui vous permettent de rester proche d'elle.

Puis les mois passent, elle ne veut toujours pas partir de votre esprit, vous avez besoin d'elle, de ses conseils, de ses paroles réconfortantes, de ses caresses.
Vous ne l'avez toujours pas dit à vos amis, alors vous essayez de sourire devant eux, mais un jour le barrage lâche et vous ne pouvez pas leur expliquer.

Vous allez sur sa tombe, parfois, vous mettez des fleurs pour l'honorer et vous lui parlez comme si elle était là, juste à côté. Vous vous asseyez devant elle, en lui expliquant que la vie c'est dure, c'est compliquée, et que vous souffrez sans elle.

Même si parfois vous vous criiez dessus, vous vous disiez d'horribles choses et vous vouliez ne jamais lui pardonner mais qu'elle venait dans votre chambre avec du chocolat et qu'elle vous prenait dans ses bras en s'excusant, vous étiez impuissant et vous aviez la gorge serrée.
Quand certains jours vous discutiez toute la journée sans vous arrêter et que vous rigoliez, que vous oubliiez tout et que votre monde c'était elle. Et quand un de ces jours vous vous réveillez et vous vous attendiez à la voir mais qu'elle n'est plus là, que c'est le noir et le vide, que le séjour porte encore son odeur et celle de ses délicieux pancakes. Que la vaisselle s'entasse dans l'évier, que le frigo est vide et que vous ne savez plus quoi faire. Que le froid s'insinue à chaque endroit de votre peau et que votre coeur se glace petit à petit. Que vous restez là toute la journée, que vous n'allez pas à l'école et que vos amis toquent chez vous le soir mais que vous ne répondez pas.
Connaissez-vous ça ? 

Maman, comme tu me manques, reviens, j'en t'en supplie, ne me laisse pas...