Be my girl. Tr

Chapitre 20

~Pov 1ère personne~

Quelques semaines...c'était le temps qui s'était écoulé depuis les baisers que Ran et moi avions partagés. Comme nous nous l'étions promis, nous n'en avions parlé à personne de peur que Rindou l'apprenne. Pour autant, on ne s'est pas arrêté à cette seule nuit.

J'avais peur de ce que me dictait mon coeur, de la façon dont il s'accélérait lorsque je me trouvais avec Ran, de la façon dont mon estomac se remplissait d'une chaleur agréable et j'avai peur du sentiment de sécurité que je ressentais constamment en sa présence.

Je pense que... je l'aimais, j'étais amoureuse de Ran Haitani et ce sentiment me terrifiait véritablement. Le seul exemple que j'avais eu, c'était celui que mon père et ma mère partageaient. Clairement, ce n'était pas un bon exemple.

C'était toujours en secret, lorsque l'on se retrouvait pour partager un simple moment d'échange par des baisers intimes. Caché de la vue de tous, quand toutes les lumières étaient éteintes et que la ville s'endormissait, Ran et moi nous rejoignions dans la douce chaleur que nous offrait l'obscurité de la nuit.

Ce soir, comme tous les autres, j'ai patiemment attendu que Ran vienne gratter à ma fenêtre pourtant... ce n'est jamais arrivé. Passé minuit, je n'avais reçu aucuns messages de ça part pour m'informer qu'il ne pourrait pas se présenter et je commençais sérieusement à m'inquiéter. Il avait l'habitude de me prévenir lorsqu'un imprévu surgissait.

J'ai attendu quelques minutes avant de lui envoyer un énième message pour l'informer que ma fenêtre serait entrouverte pour lui... s'il venait. J'ai ensuite été me coucher avec l'esprit agité, je le sentais, quelque chose c'était passé ou allait se passer, j'étais plutôt bonne en prédiction.

Seigneur... je vous en supplie, faite qu'il aille bien et que rien ne lui soit arrivé.

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Je me suis réveillée aux cris stridents d'un corbeau, sursautant et manquant de peu de tomber de mon lit. Immédiatement, mon regard s'est porté vers ma fenêtre, j'espérais qu'elle avait bougé mais malheureusement, personne ne semblait y avoir touché. Ran n'était pas venu.

J'ai vérifié mes messages et ni Ran, ni Rindou ne m'en avaient envoyé. Ran n'avait même pas lu ceux que je lui avais envoyés hier. C'était suffisant, maintenant je le savais, il s'était passé quelque chose de vraiment mauvais.

Je me suis rapidement habillée, enfilant un haut court et un jogging avant d'attraper un sweat à capuche que je laissa ouvert. J'ai dégringolé les escaliers, passant devant la cuisine tout en ignorant totalement la misérable existence de ma mère.

En me dirigeant vers l'entrée de la maison, ce que j'ai entendu aux informations, à la télé, m'a arrêté sur le champ. Lentement, les yeux exorbités, je me suis tournée vers l'écran et ce que j'y ai vu m'a glacé le sang.

"Cette nuit, un combat semblerait avoir éclaté entre les chefs du célèbre Roppongi Kyougoku et deux jeunes collégiens appartenant à un gang rival. Malheureusement, le vice-chef du Roppongi Kyougoku est décédé lors de son chemin vers l'hôpital des suites de graves blessures infligées à sa tête. Les deux responsables ont été rapidement appréhendés par la police et placés en détention en attente d'un jugement."

Mon cœur s'est effondré.

"Ran... Rin..."

Les deux jeunes collégiens en question, c'était eux. Je le savais, mon instinct me le disait. Il fallait que je les vois et très rapidement. Ils seraient placés en détention pour mineurs s'ils étaient jugés coupables pour cette mort vraisemblablement accidentelle. Dans tous les cas, j'étais prête à mentir au tribunal.