Un Pari sur Nous - Tome 2

2. Passé.

PDV Katsuki :

Mais quelle idée à la con d'être revenu ici !

J'aurai dû m'écouter et rester cloitrer dans mon appart. Maintenant je me retrouve face à un passé que je veux absolument oublier.

En revoyant son visage, son corps, mon cœur avait immédiatement battu à une vitesse folle. Des sensations que je pensais avoir oubliés sont revenue et ça fait encore plus mal.

Aimer fait mal, ça a toujours été comme ça.

Parce que oui, je n'ai pas encore réussi à oublier Izuku. Et c'est horrible.

Je pensais qu'en 4 ans j'avais réussi à au moins ne plus rien espérer de lui, mais le revoir comme ça, d'un coup devant mes yeux... J'ai l'impression d'être repartie à la case départ.

Je me dirige vers la voiture de Kirishima et m'adosse contre une portière. Je vais attendre ce crétin pour rentrer chez moi. J'habite pas très loin mais j'en aurai quand même pour une heure.

Je fouille mes poches et sort nerveusement un paquet de clops et un briquet. Je sort ce qui m'intéresse de la boite en carton et l'allume entre mes lèvres, les mains légèrement tremblantes. Il faut que j'me calme.

Je souffle quelques nuages de fumés, ne savant plus où me mettre tellement je me sent instable. J'ai envie de bouger, faire les cents pas, frapper un truc, je sais pas, quelque chose. Peut-être que je vais rentrer à pied finalement ?

Quand je repense à ce mec avec lu-

- Kacchan ?

Je me fige à l'entente de mon "nom". J'ose même pas relever les yeux. Du coin du regard, je devine la personne qui hante mes nuits à environ 5 mètres devant moi.

Je ne répond rien et me tourne sur le coter droit pour m'appuyer contre la portière et pour ne pas avoir à croiser son regard. Soufflant de la fumer, cigarette à la main, j'hésite carrément à partir.

J'ai espéré pendants des jours, des semaines puis des mois qu'il revienne vers moi, ou au moins qu'il m'explique mieux. Puis après ce fût les années et j'ai arrêté d'espérer. Alors maintenant qu'il est là, devant moi, qu'est ce que je dois faire ? Faire comme s'il ne s'était jamais rien passer entre nous ? Jamais ?

Mais je lui en veux tellement.

Je t'en veux tellement Izuku.

- Casse toi, dis-je froidement, sans hausser le ton.

Je suis déjà trop fatigué par tous ça.

Je repense alors à ce putain de vendeur à l'épicerie. Il était là y a une semaine, et peut être plus. Si c'est bien le mec de Deku, alors ça veut dire qu'il est rentré depuis plusieurs jours, peut être même plusieurs semaines. Et personne n'a cru bon de me le dire.

Ochaco le savait mais elle ne m'a rien dit. Je suis sûr qu'elle le savait.

- On... On peut parl-

- Quoi ? Le coupais froidement en tournant la tête en biais vers lui sans pour autant le regarder.

Il se tais. Et il a intérêt.

Pourtant j'ai beaucoup trop rêvé du jour où je réentendrais sa voix.

- Tu allais vraiment me demander si on pouvait parler ? Dis-je en sentant ma colère de tout à l'heure remonter d'un coup.

Il se fou d'ma gueule.

Je reprend une bouffée de nicotine, toujours dans un mouvement nerveux, mes mains tremblantes.