5 juin au 7 juin

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5 juin 1930

En me réveillant ce matin, j'ai senti quelque chose d'étrange, un changement, sûrement grâce au somnifère que j'ai pris la veille. Ce matin, je n'ai pas vu Samia, ni à midi, ni cette après-midi. Je l'ai vue en faisant mes devoirs, j'ai regardé par la fenêtre car je m'inquiétais pour elle. Et c'est là que je l'ai vue sous le cerisier à fleur du collège. J'ai donc deux hypothèses à me proposer : la première, je manque encore de sommeil et la deuxième, elle existe vraiment. Je les ai écrites sur la feuille où j'ai écrit son nom précédemment. Cette feuille est bien rangée dans ce journal que je tiens depuis dix-huit jours déjà.

6 Juin 1930

J'ai pris mes médicaments et je continue à la voir. Je ne lui ai pas reparlé depuis. Existe-t-elle vraiment ? Je pense que oui, sinon je ne la verrai pas. J'ai demandé à ma mère si elle se souvenait des prénoms des anciens voisins d'en face :

-<< Je me souviens de leur nom de famille mais pas de leurs prénoms, répondit ma mère.

- Et c'est quoi ? Interrogeai-je.

- Il me semble qu'ils s'appelaient Howard, dit-t-elle.

-Merci >> dis-je en partant pour le noter.

7 juin 1930

Aujourd'hui, que de mésaventures ! J'ai voulu lui parler, à Samia, mais elle ne m'a pas répondu. Elle s'est dirigée au première étage puis au rez-de-chaussée et pour finir au sous sol, je l'ai suivie jusque là mais j'ai dû allumer la lumière car je ne la voyais plus. J'ai vu pour la première fois le cadavre d'un humain, celui de Samia. Je n'arrivais plus à me concentrer durant tout l'après-midi.

La dame en blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant