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Nemuri était étendue sur le sol, les yeux encore ouverts. Au dessus d'elle, elle voyait ses élèves pleurer. Elle ne comprenait pas. Elle ne se souvenait plus de ce qu'il s'était passé. Elle avait mal. Partout. Elle n'arrivait pas à bouger. Ni même à faire sortir un son de sa bouche. Elle n'arrivait pas à respirer correctement. Elle se demanda si c'était la fin. Si elle allait mourir, ici, étendue dans l'herbe...

Et puis au dessus d'elle, elle aperçut quelqu'un... Des cheveux violets et courts... c'était Hayame ! Hayame était là ! Elle était venue la chercher. Alors c'était ça. Elle était en train de mourir et Hayame était venue la chercher... Elle en était presque heureuse. La revoir après tout ce temps c'était si... libérateur. Et puis mourir, si c'était avec elle, avait quelque chose de plus acceptable. De presque enviable. Un ange, oui, c'était un ange qui venait la chercher. Qui venait la mener dans son royaume. Elle allait être avec elle pour l'éternité. Elle tenta de prononcer quelque chose. C'était difficile, mais à force de tenter, quelques sons sortirent de sa gorge :

- Ha...yame... j'a... rrive...

Et puis elle perdit totalement connaissance.

Elle rouvrit les yeux.
Elle était dans un lit. Autour d'elle, tout était blanc. Est-ce qu'elle était au paradis ? Où était Hayame ? Elle ne comprenait pas... Cette lumière l'aveuglait. Et puis, elle s'habitua. Petit à petit elle parvint à distinguer des murs, une porte, des meubles blancs, un lit, une fenêtre. Elle était à l'hôpital. Alors elle avait survécu. Ils avaient réussi à la sauver. Elle tenta de se redresser pour observer son corps. Elle avait des bandages sur les bras, et un énorme sur la cuisse. Elle souffla doucement. Elle était vivante. Alors Hayame n'était pas venue la chercher... Elle avait déliré...
Elle était presque déçue. Hayame était morte. Et ce depuis un moment. Elle n'allait plus revenir, elle devait accepter que c'était un adieu, pas un au revoir.

Elle entendit la porte s'ouvrir. Une infirmière entra avec un chariot à roulettes. Il le poussa vers elle.
- Heureuse de vous voir parmi nous. Vous êtes réveillée depuis longtemps ?
- Quelques minutes seulement
- Je vois. Je vais vous faire quelques contrôles. Rien d'énorme, vérifier le taux de glycémie, votre pression artérielle et la réaction de votre jambe à certains stimulis. Vous avez faim ?
- Un peu, oui.
- Vous aurez un repas une fois que tout ça sera fini.

Elle passa calmement tous les examens. Les résultats furent concluants. Nemuri allait se remettre.
- C'est une bonne chose que quelqu'un ait pu stopper l'hémorragie à temps. Je vais appeler les personnes qui demandaient de vos nouvelles, elles viendront vous visiter dès demain.
- Merci beaucoup
- Un médecin va venir vous voir pour faire des examens plus approfondis. Vous aurez de la rééducation à faire. Quelques nerfs ont été touchés et vous prendrez du temps à retrouver toute votre motricité
- D'accord
- Bonne journée
- À vous aussi

La femme sortit de la chambre et bientôt, on lui apporta un plateau repas. Ce n'était pas fameux, mais au moins elle avait de quoi manger un peu. À peine eut-elle fini qu'un médecin, une jeune femme d'une quarantaine d'années, entra dans la pièce. Nemuri exécuta tout ce qu'elle lui demandait de faire. Elle ressentit bien vite une douleur à la jambe. Elle avait du mal à la bouger correctement. Mais ça allait. Elle n'avait que peu de séquelles. Heureusement. Ainsi, elle allait pouvoir reprendre rapidement ses activités professionnelles.

Plus tard, elle alla regarder les informations. Il fallait qu'elle sache comment tout ça avait fini. Quand elle alluma, un flash info passa :

"Devant le tribunal, la statue d'Haikan Hayame a été dégradé. Des tags sur son visage et sur son dos, un de ses bras est très abîmé et manque de tomber. Le gouvernement se pose la question de la légitimité de cette statue en symbole de martyr. Beaucoup s'insurgent, criant que les villains ne doivent pas être érigés au niveau des héros. D'autres clament que même si elle a changé de camp on ne peut pas retiré ce qu'elle a apporté à la société. Le débat fait rage, mais une majorité souhaite enlever cette statue. Cependant, il a été convenu qu'elle ne serait enlevée qu'à la fin de son procès, si elle est jugée coupable. Les auteurs des dégradations sont passible d'une amende et de travaux d'interets généraux. Nous enchaînons tout de suite avec cette problématique : doit on retirer de l'histoire des héros ceux dont on apprend les dérives ? Avec la participation de Mai Zhongli et de Alan Gheran."

Nemuri resta scotchée. Comment ça ? Hayame allait avoir un procès ? Elle était du côté des villains ? Elle n'était donc pas morte ? Comment était-ce possible ? Elle continua d'écouter la suite

"- Il est certain que cette statue à dû beaucoup faire rire les villains et la principale intéressée. Une statue qui représente la lutte contre le crime, dont le modèle est une criminelle. Commença l'homme.
- N'oubliez pas que nous ne sommes pas certains de sa culpabilité. Beaucoup spéculent sur le fait qu'elle ait pu être un agent infiltré dont les agences de héros auraient feint la mort. Répondit la femme.
- Nous avons pourtant demandé à toutes les agences si elles étaient au courant qu'elle ait pu faire quelque chose ainsi. Personne ne savait. Même ses proches de l'époque étaient convaincus de sa mort. Quant-à l'hypothèse qu'elle ait pu monter ça seule, je n'y crois pas. Il lui fallait forcément des contacts à l'extérieur.
- Il nous reste une héroïne que nous n'avons pas pu interroger, Kayama Nemuri. Peut-être sait-elle quelque chose.
- Je suis convaincu de la culpabilité d'Haikan. Si Kayama sait quelque chose, elle est forcément complice. D'autant plus que des témoins oculaires ont vu Haikan soigner Kayama. Alors même qu'elle était passé devant beaucoup d'autres blessés. On peut exclure l'hypothèse de son infiltration. Elle aurait sauvé tout le monde. Non. Haikan et Kayama sont toutes les deux des villains."

À l'écran passait des images d'Hayame, penchée sur le corps de Nemuri, semblant être concentrée sur sa jambe. Hayame... alors elle était vivante... alors, elle n'avait pas rêvé. Ce n'était pas un ange. C'était Hayame qui était venue la sauver... Elle n'y croyait qu'à moitié. Elle était en vie.

Mais elle allait avoir un procès, à l'issu duquel elle-même pourrait bien en avoir un également...

Nemuri, ma Nemuri (Midnight X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant