5. La rencontre

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               J'errais dans la salle de bal jusqu'à ce que j'aperçoive une chevelure écarlate. Cette couleur si particulière symbolisait la famille Luttbett. Je partis à sa rencontre. Elle était seule dans un coin de la salle. Je me rapprochais d'elle et fis la révérence en la saluant.

« Je vous salue duchesse Luttbett. C'est un honneur de vous rerencontrer, dis-je d'un ton poli

- A moi aussi duchesse Lestrade, dit-elle d'un ton méfiant

C'est tout à fait normal qu'elle se méfie car nous sommes ennemies et je la salue si poliment comme si je ne l'avais jamais rencontré. Mais à la voir de plus près, elle était vraiment magnifique. Elle portait une magnifique robe vert foncé symbolisant le début du printemps. Elle était très élégante. Ses cheveux longs bouclés écarlates lui allaient à ravir et ses yeux verts étaient assortis à sa robe. Ses yeux montraient une certaine détermination, de la confiance et soit de la naïveté, soit un air rusé. Nous avions entamé la discussion sur la politique, la finance et nous demandâmes réciproquement la santé des parents de l'autre. Enfin, nous arrivions au point crucial, la culture générale et surtout celle des livres et des auteurs célèbres.

C'est de cette façon que je réussi à confirmer si elle était bel et bien Delphine.

- Mademoiselle Aya, quels genres de livres aimer vous lire ? lui demandai-je.

- Mes genres préférés sont les tragédies, les autobiographies, et les récits d'aventure. Et vous ? rétorqua-t-elle.

Son premier genre agrandit l'espoir que ce soit elle.

- Pour ma part, j'aime bien les tragédies, les énigmes et le fantastique.

- Vous avez des goûts particuliers pour une noble.

- Le fait d'être noble ne signifie pas être restreint à certains genres et ne pas en découvrir d'autres qui pourraient nous intéresser, lui dis-je avec un ton osé. Nous ne sommes pas dans des cages. Je me trompe ? lui demandais-je malicieusement

- Des cages ? Moi je pense que c'est le cas. me répondit-elle

- Pourquoi cela ?

- J'ai lu beaucoup d'ouvrages qui montraient que les jeunes filles de la noblesse étaient toujours confrontées à des décisions hâtives de leurs parents, sans même leur consentement, et que les nobles sont constamment victime de vengeance, et sont toujours des victimes.

- Et, quel est l'ouvrage qui vous a le plus marqué,  qui vous a le plus convaincu ou persuadé, que faire partie de la noblesse et semblable à être dans une cage à oiseau ? dis-je d'un ton méfiant

- Eh bien, je dirais « la cage de la vengeance, une tragédie »

- Oh, la ...cage...de la vengeance, bégayais-je

- Oui, c'est bien cela. Ce livre a été écrit par Phillipe Raven.

- Quelle coïncidence, moi aussi je l'ai lu. J'ai eu une envie folle d'y entrer pour changer la fin.

- Moi aussi, Mais maintenant c'est bon.

- C'est bon ?

- Oui.

- Intéressant, vous voulez me faire croire que vous y êtes entrée.

- Non, non, non bégaya-t-elle. Je voulais dire...

- A ce propos, quand je vous parlais de cage, vous ne m'avez parlé que d'ouvrage, mais ne faites-vous pas partie de la noblesse ?

- Si, si, si...

- Et pourquoi ne pas avoir pris pour exemple votre vie personnelle. Ou alors, n'avez-vous jamais connu cette cage ? dis-je d'un ton froid et sec

- C'est que... non, j'ai déjà été confrontée à cette cage, dit-elle gênée

- Et pourquoi ne pas en avoir parlé ?

Plus je parlais plus je la poussais vers le mur.

- Parce que, parce que disait-elle

- Parce que quoi ? Comment allez-vous vous en sortir Mlle Luttbett ou devrais-je dire Delphine !

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⏰ Dernière mise à jour : May 16, 2022 ⏰

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Le roman et le passé : deux identitésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant