Passé destructeur

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Attention : ce chapitre traite du suicide

Quand je pense
Se fait le silence,
Et je dois avouer
Que je hais le passé.

Là bas se dessine
Les passés d'épines,
Le miens en est jonché
Et je ne peux y échapper.

Alors j'y plonge
Dans ces horreurs,
Songe,
Dans cette douleur,
Ronge,
Dans ces pleurs,
Longe,
Dans cette peur,
Les mots manquent,
Les silences pèsent,
Je suis présent,
Je suis absent.

Horreur, douleur, pleurs, peur,
Tout se mélange.
Je longe le songe qui me ronge,
Tous se dérange.
Je suis dans un silence éternel,
Où seul subsiste les voix du passé,
Et l'envie de tout arrêter, de renoncer.

"Juste une envie ?"

Elle enfle, gonfle,
Elle me brise,
La délicate brise
Est devenue
Un violent ouragan.

"Et maintenant ?"

Je hais le temps,
Je le déteste de tout mon cœur,
Car c'est lui, le destructeur.
Guérir ?
Laissez-moi rire!
Il ne fait que les rendre encore plus profondes,
Toujours, les rend plus immondes.
Je hais le temps,
Car sans lui, pas de passé, pas de présent.

Le bord du pont se rapproche, et, dans un ultime mot, il s'éloigne à tout allure.

Adieu.

Poème briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant