Histoire (Pour le concours Mélodonia)

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C'était il y a longtemps,
Sur les bord d'une rivière teinté de sang,
Sous l'éclat d'un lune écarlate.
De nombreuses tâches disparates
Se mêlaient en long sillons
De liquide vermillon.

La bataille était fini,
Nos épées transperçaient les derniers ennemis.
Ce combat était une victoire,
Mais la guerre restait encore un devoir.
Elle avait été causé par nous, les Dieux, pour une raison
Dont nous ne nous souvenions même plus.

Il y a quelques minutes encore
Mon glaive apportait la mort
À ceux se trouvant autour de moi.
Et je t'avais vu, toi,
Tomber sous les coups
De ceux en face de nous.

Toi, le seul Dieu que j'aimais,
Tu es parti dans la guerre qui me tiraillait.
Éphémère était notre bonheur,
Au milieu de leurs mensonges en coeur.
Mon amour, je les maudis,
Pour avoir mis fin à ta vie.

Aujourd'hui je me vengerais,
Je te le promets.
Ces démons aux façades de Dieux,
Je les enverrai aux cieux.
Ils subiront ma colère,
Pour t'avoir tué dans cette guerre.

Cette haine me brûlant,
Depuis maintenant si longtemps,
Avait galvanisée mon coeur.
Je ne ressentais que vide, aucune douleur.
Je les tuerais et les suivrais en enfer,
Là où est ma place de meurtrière.

Car après tout, ne suis-je pas, moi aussi,
Responsable de la fin de tant de vies ?
Mon âme n'est plus que noirceur
Depuis que j'ai causé tant de douleur.
De la violence naît la vengeance,
Et la vengeance renaît la violence.

Mais peut m'importe cette boucle infini,
Ils ont perdus en même temps que moi le droit de vie.
Je les entraînerait avec moi en enfer,
Là où nous serons à nouveau, mon cher,
Réunis,
Pour expier les pêchers de nos nuits.

Poème briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant