Chapitre 5 : Le château de Nakmar
- Qui étais-ce ? Me demanda-t-il
- Dépêches toi, nous ne devons pas traîner ici.
Je n'avais sûrement pas envie de m'attarder dans cet endroit, je me sentais si près du but. Je m'approchai du mur, tira sur une liane, elle ne bougea pas d'un millimètre. Parfait. Je sentais le regard pesant de Marc, il avait encore changé d'attitude. Je n'y comprenais plus rien.
J'enroulai une liane autour de mon bras et commençai à gravir, il fit de même. Nous nous découvrirent des talents d'escaladeur et nous ne mirent que quelques minutes à arriver en haut. Je fus absorber par la vue de ce château perdu au milieu de nulle part, il était d'une telle beauté. La mousse et les plantes qui l'entouraient lui donnaient un air mélancolique. Je sautai du mur. Le jardin était impressionnant. De nombreuses fontaines se trouvaient là, abandonnées aux griffes du temps et de l'oubli. Il n'y avait aucun arbre, aucune forêt dense. Des bancs de pierre sculptés reposaient autour des anciens chemins.
Tout en contemplant ce tragique spectacle, nous nous approchions de la porte d'entrée. Jamais je n'avais vu une porte aussi gigantesque. Je la poussai doucement et elle s'ouvrit sans bruit. J'entrai d'un pas léger toujours suivie de Marc. La porte se referma derrière nous et les torches s'allumèrent. Je regardais mon compagnon. Il n'avait pas l'air en confiance, je commençais également à douter mais il fallait continuer.
Je pris une torche et m'engouffrai dans un grand couloir recouvert de tapisseries et de tableaux. Tout était d'une grande beauté et d'un goût exquis. Nous arrivâmes dans une grande place où se trouvait un sublime escalier en colimaçon de marbre. Je fis quelques pas quand Marc me pris le bras.
- Où tu vas ?
- Je ne sais pas, les geôles, les cages, n'importe quoi qui pourrait retenir quelqu'un.
Il me regarda avec pitié et me lâcha le bras. Je ne savais pas comment interpréter ce regard, moi qui avait cru qu'il me soutiendrait, je me rendis compte que ma quête n'avait rien de sérieux à ses yeux. Je fis un pas et la pierre sur laquelle je marchai s'enfonça dans le sol.
-Et merde, soupirais-je
Une trappe s'ouvrit brusquement sous nos pied et nous tombèrent dans un couloir en dessous du château et l'atterrissage n'avait pas du tout était agréable. Tomber à pleine vitesse sur un sol dur n'avait rien d'agréable surtout pour nos fesses ! Marc poussa un soupir d'énervement. Par chance j'étais tombée avec ma torche qui ne c'était pas éteinte pendant la chute. Je la saisis et m'engouffrai dans ce tunnel extrêmement sombre. Il n'y avait ni toiles d'araignées, ni lumière autre que celle de la flamme que je tenais et aucune autre âme qui vive. Juste des pierres et un long chemin. Ce qui n'était peut-être pas plus mal. Marc me suivait mais c'était différent, je n'avais plus l'impression de cette présence rassurante mais plutôt d'une présence oppressante comme s'il ne voulait pas être là, comme s'il m'en voulait. Quelque chose me perturbait, le tunnel se faisait de plus en plus large, tellement large que nous progressions maintenant l'un à côté de l'autre. Je m'arrêtai, épuisée de cette situation.
- Qu'est-ce qui a ? me demanda Marc
-C'est plutôt à moi de te demander ça.
Il s'approcha de moi, ses yeux plongèrent dans les miens.
-C'est pas le moment.
- Dès qu'on trouve le moyen de sortir de ce tunnel, tu...
-Je quoi ?!
