Chapitre 6 : Le prix du sang
Dayaxa était d'abord retissant lorsqu'il fallu les suivre, mais il me faisait confiance. S'il voulait sortir il n'avait pas d'autre choix. Nous les suivîmes et étrangement nous empruntions un chemin tout à fait différent sur lequel nous ne croisions aucun Kalam ni araignée géante. Enfin une partie du voyage se faisait tranquillement.
Nous leur dirent au revoir et nous les quittèrent les laissant à leur forêt noire. Ils devaient rester ici. Je sentais en eux un grand pouvoir que de simples mortels ne pourraient pas comprendre et chercheraient à éliminer. En parlant de mortels, nous prîmes la direction du village que Marc et moi avions laissé désert après notre passage. Quelle fut ma surprise lorsque je vis le village de nouveau habité par des personnes qui ressemblaient en tout point à celles que j'avais vu se faire déchiqueter. Nous avancions dans le grande rue, personne ne nous prêtait attention, sauf quelques passant qui regardaient Dayaxa. C'est vrai que ce petit ressemblait désormais à un Kalem. Je nous conduisis dans la taverne dans laquelle nous avions assisté à l'attaque des grands loups. Les mêmes personnes se trouvaient là, le même homme servait les boissons, les mêmes discussions. Comme si tout n'était qu'illusion. Comment ? Le soleil se couchait, la cloche sonna et l'horreur recommença.
Je sortis dehors et un Kalem sortis d'une ruelle et se jeta sur un villageois. Tout était pareil. Je faisais signe à Dayaxa de ne pas bouger et de ne surtout pas commencé à attaquer. Un Kalem s'approcha de nous, il vint frotter sa tête contre ma jambe et s'en alla dévorer la première personne qu'il croisera sur sa route. Cette scène se répétait sans cesse, ils étaient comme piégés dans un cercle du temps mais eux, les loups, n'avaient pas l'air d'être concernés. Peut-être trouvaient-ils cela amusant de pouvoir tuer à l'infini ? Qui n'aimerait pas ? Les Kalems nous évitaient, certains venaient nous saluer et je fus surprise lorsque je vis Dayaxa jouant avec un jeune Kalem. Je vis un d'entre eux surgir d'une maison, il était plus gros que tous les autres, comme Masarra, c'était lui, le chef, celui qu'il me fallait. J'allais me planter devant lui alors qu'il dévorait une proie bien juteuse à voir comment le sang giclait dans tous les sens à chaque coup de crocs. Il me regardait, il n'était pas ravi que je l'interromps. Je n'eus qu'à me transformer. Dans le chaos le plus total, le débat commença.
On y est. Le château du bon roi du général Marc de Sanamé. Nous nous glissèrent silencieusement dans la demeure. Ce fût chose facile car il n'y avait personne. Tout était désert. Je parcouru les couloirs accompagnée de Dayaxa. Nous descendîmes de grands escaliers qui nous menèrent dans les geôles. Il fallait trouver la treizième cellule. Nous parcoururent les geôles, nous avions la douzième cellule mais la troisième était barrée par un grand mur. Sûrement pour dissuader les personnes trop curieuses d'aller plus loin en donnant pour simple justification que le treize porte malheur. L'odorat du loup ne sentait que la froideur du mur de pierre. Je lui fis signe de reculer et vint poser la main sur ce mur. Des fissures partir de mes doigts et vinrent craqueler les pierres qui se mirent à tomber d'un seul coup sur le sol.
Je commençais à mis faire et c'était vraiment très agréable. Dayaxa resta à l'extérieur, quelqu'un était là les deux poings accrochés au mur. Je m'accroupie devant elle, passa ma main sous son menton et lui fis levé la tête. Elle ouvrit les yeux et me regarda.
-Maman, murmura-t-elle
Je lui souris tendrement pendant que le loup s'approcha timidement d'elle et vint se loger près de sa poitrine cherchant la chaleur et le réconfort qu'il avait perdu. J'allai enlever ses chaînes.
- Tu n'y arriveras pas, me dit-elle, elles sont faites pour nous résister.
Je pris une des chaînes et l'arracha du mur.