Âmes en Peines T.1

WREN

Le blabla inutile d'Evie Holmes:

Hello tous le monde!! Je poste ce chapitre assez tôt, parce que j'ai pris assez d'avance (et aussi parce que ma femme a été sage <3)

Chapitre du point de vue de Wren. J'ai essayé de donner plus de profondeur à cette protagoniste que j'adore (quoi que tu en dise Zalia, oui j'aime Wren!). Donc le début du chapitre est un peu pareil que dans le premier jet avec quelques modifications, par contre la fin, elle n'était pas censée exister! 

Bonne lecture

Evie

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            J'avais l'impression que ma tête allait exploser. Elle était lourde, refusant de se lever. La douleur me fit grogner. Putain, qu'est-ce que j'avais encore foutu ? Et l'autre malade qui tambourinait à la porte ne faisait rien pour arranger mon état. Mais il allait la boucler, oui ?

    « Debout pauvre conne ! gueula-t-il. Tu n'as pas intérêt à être en retard en cours ! »

             Comme si ça te faisait quelque chose, vieux con ! Bien sûr, je me tue. Lui répondre était synonyme de représailles et mon dos avait déjà assez tâté de sa ceinture comme ça. Je me levai en sifflant de douleur. Il n'y était pas allé de main morte la veille. Tout mon corps me faisait souffrir. Je me souvins qu'après sa petite crise de colère, j'avais dû m'aider d'une bouteille de whisky bon marché que je cachais dans une des lattes du plancher, histoire de me donner du courage avant de me soigner sauf que j'avais fini tellement ivre, que je m'étais écroulée sur le vieux matelas miteux qui me servait de lit.

               Quelle soirée de merde ! Au moins j'avais fini en beauté.

              Je pris de quoi m'habiller en essayant d'oublier les tiraillements de mon dos. Alors que je posai une main sur la poignée de la porte, une angoisse sourde s'insinua en moi. Et si mon père m'attendait derrière la porte ? Cette idée me glaça le sang. Pire même, elle me terrifiait au point de me paralyser sur place. Des frissons parcoururent mon corps et je sentis la sueur couler le long de ma nuque. Mes doigts tremblaient, crispés sur la poignée. Je fermai les yeux et pris une profonde inspiration. Il n'était pas là, je ne l'entendais plus.

             Prenant mon courage à deux mains, je me forçai à ouvrir cette fichue porte. Comme je m'y attendais, le couloir était vide. Je me précipitai alors vers la salle de bain que je verrouillai à double tours, histoire d'être sûr de ne pas être dérangée. Je ne voulais pas que mon géniteur ne débarque alors que j'étais à poil. Qui savait quel genre d'idée ça lui donnerait ?

             Je me passai une main sur le visage en grimaçant lorsque je touchai les contusions sur ma lèvre inférieure. Merde. Habituellement, il évitait de toucher au visage. Il le faisait quelques fois, quand je dépassais les bornes. Fallait dire que je les avais bien dépassées. J'aimerais que tout le monde sache ce qui se passait sous notre toit, qu'ils voient tous le vrai visage de cet enfoiré. Mais ce n'était pas comme si on se souciait de moi. Puis, il valait mieux pas qu'on découvre mon secret.

            Je n'y survivrai pas.

            Je me déshabillai rapidement, rentrai dans la petite cabine de douche et allumai l'eau. Le liquide froid sur ma peau me fit faire un bond en arrière. Mon dos rencontra brutalement le carrelage froid du mur, me faisant hoqueter de douleur. Je me mordis la lèvre afin d'éviter de laisser échapper un bruit trop fort, histoire de ne pas attirer l'attention. Une fois la surprise passée, je me forçai à retourner sous l'eau. Je fermai les yeux et serrai les dents pour qu'aucun son ne sorte de ma bouche. Je me lavai le plus rapidement possible en évitant que le savon n'aille sur mon dos, me rinçai et sortis de la douche. Tout ça avec des gestes mécaniques, comme si mon corps agissait de lui-même. C'était un bon moyen pour moi d'oublier la douleur.