Âmes en Peines T.1

EMILIYA

Le blabla inutile d'Evie Holmes:

La meuf elle devait poster hier, mais elle a complètement zappé!! Comment ça va tout le monde? Vous savez, je me suis rendue compte d'un truc: J'ai réécrit quatre chapitres et j'ai commencé le cinq... mais en fait, ce n'est pas vraiment de la réécriture, puisque c'est beaucoup de chose que j'ai rajouté. En fait, ces quatre chapitres sont l'équivalent d'un chapitre et demi T-T

J'ai bien envie de savoir ce que vous pensez de Wren et Emiliya sur ses deux chapitres? Est-ce que je fais bien ressortir leur caractère? Leur haine mutuelle? Est-ce que ces deux chapitres sont cohérents pour le moment? Est-ce qu'il y a des choses que vous aimeriez voir?

Hâte d'avoir vos retour! 

Bisous les poulets!

Evie

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              Ma rencontre avec le tatamis fut aussi brutale que soudaine. Je poussai un grognement de frustration en me redressant. Au-dessus de moi, mon père me toisait avec exaspération. De toute évidence, il n'était pas impressionné plus que ça par ma prestation. Je savais aussi qu'il était encore déçu de mon comportement de la veille. Le directeur l'avait appelé pour le prévenir de l'altercation et il avait dû venir me chercher. J'avais été exclu juste pour la journée, ce qui n'était rien comparé à Wren qui avait écopé d'une semaine. Le tout à un mois des grandes vacances.

              Merveilleux.

              Cependant, ça suffisait à mon père pour me faire manger le tatamis autant de fois qu'il le jugerait nécessaire. Et exit le karaté, aujourd'hui c'était krav-maga au programme. Autant dire que j'en bavais salement.

    « Debout, Emiliya, m'ordonna mon père. Si tu aimes montrer ton talent au lycée, j'ai envie que tu me le montre à moi aussi.

    –C'était un accident, grognai-je pour la énième fois. Je voulais juste les séparer.

             Mon père soupira et me tendis la main pour m'aider à me relever. Je la saisis et le laissai me hisser sur mes jambes.

    –Je n'en doute pas une seconde Millie, je sais que tu as agi par réflexe et pour éviter qu'il arrive quelque chose à ta petite-amie. Cependant, j'aurais aimé que tu trouves une autre solution que de jeter une de tes camarades à terre. »

             Je songeai à Wren. Je revoyais son visage surpris et déformée par la douleur. Puis l'angoisse sourde qu'elle avait ressenti. Ça avait été si violent que j'en avais eu le souffle coupé. Sur le coup, je n'avais pas su comment faire pour l'aider, la calmer. Cloé me tirait par le bras pour qu'on rentre dans le lycée, mais je ne pouvais pas la laisser là comme si de rien était.

             Alors je m'étais agenouillée près d'elle et lui avait parlé. Au début, elle ne m'avait pas vraiment entendu, ensuite, j'avais vu ses yeux se poser sur moi. Ils étaient concentrés sur moi et me faisaient comprendre qu'elle était de retour parmi nous. Il n'en avait pas fallu plus pour qu'elle me rejette et face comme si rien ne s'était passé.

            C'était à ce moment-là qu'un surveillant était arrivé et qu'on avait fini dans le bureau du directeur. Directeur qui se trouvait être le parrain de Cloé. Forcément, elle avait pris la parole dès qu'elle était entrée et il l'avait écouté sagement, sans dire un mot. A côté de moi, Wren n'avait pas pipé mot non plus. Elle était restée stoïque, malgré la rage qui brûlait en elle. Seuls ses poings s'étaient serrés, montrant qu'elle n'en pensait pas moins. De ce fait, Cloé et moi n'avions pas eu grand-chose comparé à la rebelle.