• ~ '𝑺𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕-𝒆𝒕-𝒖𝒏' ~ •

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| ~ 𝑱'𝒂𝒊 𝒆́𝒕𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍'𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅'𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆́𝒔𝒐𝒓𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒍𝒊𝒃𝒓𝒆 ~ |







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| ~ Mᴀᴛᴛᴇ́ᴏ ~ |

Les douces caresses de ma mère sur mes cheveux m'apaisent et me font presque oublier mon chagrin. Cette dernière s'est enfin calmée après avoir généré une vingtaine d'insultes envers Éléonore, en anglais, en italien et même en français.

J'ai été étonné qu'elle puisse connaître certains mots du pays de la Tour Eiffel, surtout que ces mots ne sont pas très doux. J'ai dû boucher les oreilles de Milo pour qu'une partie de son innocence ne soit pas perdue à cause de la colère de mamma.

Papà qui, tout comme mia madre, est assis sur le rebord de mon lit me regarde avec un air compatissant. Milo n'a pas hésité à me sauter littéralement dessus lorsqu'il a vu que je n'étais pas dans mon assiette. Cela fait plus de cinq minutes qu'il est allongé sur moi.

- Elle est trop méchante, à cause d'elle tu es triste Mattéo.

- Oui, elle est très méchante, mais ne t'en fais pas, ça va aller petit frère.

Milo relève sa tête de mon torse avec une légère moue affichée sur le visage.

- Tu es sûre ?

- Certain.

- Si tu veux un autre câlin, tu peux me le demander.

- D'accord, lui souriais-je.

Je ne sens plus les doigts de ma mère dans mes cheveux, alors je pose mes yeux sur elle qui me regarde avec compassion.

- Comment te sens-tu ? demande-t-elle et signe-t-elle en même temps pour que papà comprenne.

Très bonne question.

J'y ai beaucoup réfléchi. Je ne sais pas trop comment je me sens, je ne sais pas si je suis triste ou en colère. Éléonore m'a trahi, elle s'est jouée de moi, puis quand elle en a eu marre, elle m'a jeté sans aucun regret. Mon égo vient d'être gravement endommagé, ainsi que mon cœur. Mais, inexplicablement, j'ai l'impression qu'un poids lourd vient de s'envoler, allégeant ainsi mes épaules.

- Comment dire ? Je ne sais pas mamma. Je ressens plein de chose à la fois, mais surtout je... J'ai l'impression d'être libre, comme si j'étais emprisonné depuis des années derrière des barreaux et que je venais de m'échapper. Je ne comprends pas pourquoi. Je... j'aimais Éléonore.

- Ou plutôt, tu pensais l'aimer.

- Comment ça ?

- Tu l'as dit toi-même Mattéo, tu l'aimais. Si en ce moment, tu avais de réels sentiments envers elle, tu aurais parlé au présent, poursuit papà.

- Tu penses que je ne l'ai jamais vraiment aimé ? hésitais-je.

- Oui. Ou plutôt, que ton subconscient te convainquait que tu étais amoureux, sûrement pour tenter de combler ce vide que tu ressens en toi.

Il est au courant... Mamma m'avait promis de ne jamais lui en parler. Pourquoi lui a-t-elle dit ? Je lui ai déjà causé assez de tracas, je ne voulais pas en rajouter. Cependant, pourquoi évoque-t-il cette chose ?

- Je ne comprends pas. Tenter de le combler ? Ce truc me poursuivra à jamais.

Est-ce que... ?

- Ça veux dire les deux autres, elles non plus, je ne les aimais pas ?

Signe-moi (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant