Deuxième rentrée

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Comment c'est passé mon été ? Et bien, vous voyez mes vacances d'hiver ? Voilà vous savez donc la joie que ça a été.

Avant de partir pour le Poudlard express, je me lance un sortilège pour cacher mes bleus et toutes les blessures, que j'ai pu accumuler pendant mon insupportable séjour chez les Mackenzie. La principale raison de ces marques, c'est que j'ai de plus en plus de mal à rester calme et à gérer ma colère. J'ai perdu le contrôle au moins une dizaine de fois cet été et ça, c'est inacceptable. Ça n'a pas intérêt à arriver à Poudlard, je causerai bien trop de dégâts.

Mais parlons de choses un peu plus joyeuses. Cette année je vais participer aux sélections de quidditch ! Chez les Gryffondor, il y a trois places à prendre : deux places de poursuiveurs et une de batteur. Je rêve d'être poursuiveuse depuis que j'ai mis le nez dans le livre : le quidditch à travers les âges. Lorsque j'avais huit ans, je me rappelle avoir trouvé quelques pièces sur le buffet, dans le couloir. Sachant que c'était ça dont j'avais besoin pour avoir de nouveau livre, j'avais missionné Lunille de m'en acheter quelques un. En toute discrétion bien sûr. Et ma passion pour le quidditch débuta dès ma première lecture de ce bouquin.

Le trajet dans le train passa très vite. J'avais réussi à trouver une cabine vide, jusqu'à ce que trois nouveaux élèves arrivent chacun leur tour. Ils étaient tout autant excités que je l'étais l'année dernière. Ils avaient compris que je ne souhaitais pas parler, j'avais posé ma tête contre la fenêtre et fermé les yeux. Je les écoutais rêver de leurs nouvelles vies, espérant être dans la maison qu'ils souhaitaient et peut-être même être tous dans le même dortoir. Quand la marchande de bonbons fut passée, ils avaient des friandises pleins les poches et pleins la bouche également. Ils riaient aux éclats et je dois avouer que ça me réchauffait un peu le cœur, moi qui avais été isolé durant toutes les vacances. J'aimerais pouvoir changer de vie pendant quelques secondes et me retrouver à leurs places.

Le seul endroit où je peux être qui je veux et où tout est possible, c'est uniquement quand je pars dans un sommeil profond ou les rêves et les cauchemars s'affrontent. À ce moment-là, c'est mon imagination qui prend le contrôle et la vie paraît plus agréable que jamais.

Une fois finit de rêver, le train arriva et tout le monde descendit. Je me dirigeais vers les calèches, où de magnifiques sombrals tiraient les calèches. J'évitais de trop les regarder pour qu'on ne vienne pas me demander qui est ce que j'avais vu mourir. Ce sont des souvenirs difficiles et malheureusement, quand on peut voir ces belles créatures, cela signifie que l'on a déjà vu la mort venir faire son travail.

Je montais et m'assis à côté d'un Poufsouffle qui avait d'étranges cheveux bleu vif. Il parlait fort tout en faisant de grands gestes dans tous les sens. Il était en pleine discussion avec une Serdaigle que je reconnus comme étant la grande sœur de Louis Weasley, Victoire Weasley.

"Non mais je t'assure que c'est vrai ! Il est resté les cheveux dressaient sur la tête pendant deux semaines ! Albus n'osait plus sortir de la maison et il a dû envoyer deux hiboux par jour, tous les jours à ton oncle Georges, pour qu'il lui donne une potion à effet inverse ! On en a bien plus rigolé que lui. En même temps son frère ne le laisse pas tranquille une minute et puis qui pourrait supporter James 24h/24 !"

Ça devait être un supplice de devoir le supporter en tant que frère, il a bien du courage cet Albus !

Nous arrivâmes devant le magnifique château médiéval, qui était pour nous tous, notre maison. Une fois la répartition terminée et le discours de la directrice fait, le festin apparu devant nous. Je mangeais de toutes les sortes de viandes et poissons qu'il y avait devant moi ! Être sous nourri n'est vraiment pas drôle donc il fallait bien que je me rattrape.

" En tout cas, si on a autant de point que la quantité de nourriture avalée par Mackenzie, on devrait gagner la coupe des maisons haut la main !"

" Très drôle Weasley mais il faudrait changer de blague un peu, on me l'a déjà faites plusieurs fois l'année dernière."

Plusieurs rires de la blague de Fred Weasley mais si seulement ils savaient.

Mon lit ! Mon lit m'avait terriblement manqué ! Son confort, son moelleux, sa douceur,.. haaaa ça y est j'étais bien !

Je fus réveillée par le chant d'un leucrotta. J'ouvris doucement les yeux et observa les feuilles d'arbres qui dansaient avec un petit courant d'air. Les rayons du soleil n'arrivaient pas à se faufiler à travers les feuillages, tellement ils étaient épais.

Je me relevai d'un coup me rendant compte que j'étais dans la forêt interdite à la place de mon lit. J'étais toujours en pyjama et mes pieds nu écrasaient les petites branches qui se trouvaient dessous. Il faisait sombre et tout se ressemblait, des grands arbres à gauche et des grands arbres à droite aussi. Je ne savais pas trop quoi faire et je sentais la panique monter en moi. Je n'avais bien sûr pas pris ma baguette pendant ma crise de somnambulisme, sinon ça aurait été trop simple. Je respirais un grand coup et commençais par me calmer.

En tendant l'oreille, j'entendis un bruit d'eau donc je décidais de le suivre. Je trouvai un petit ruisseau et je décidais donc de le suivre puisqu'il n'y avait plus que ça à faire. Cela faisait bien trente minutes que je marchais et rien n'avait changé. C'était toujours le même décor. Un petit bruissement de feuilles, me fit m'arrêter. Je regardais tout autour de moi et sous une branche, j'aperçus une salamandre. C'était la même que celle de l'année dernière. Elle sauta sur la main que je lui tendais.

" Salut toi, je ne sais pas si tu te souviens de moi, mais on s'est déjà rencontré."

Elle ne bougeait pas, en même temps je ne m'attendais pas à ce qu'elle me réponde.

"Par grand hasard, tu saurais quel chemin il faut que je prenne pour retourner à Poudlard ? "

À ma plus grande surprise, elle hocha la tête, sauta de ma main et commença à partir en courant. Je me mis donc à courir aussi. On se faufila entre les arbres, on rampa sous des grandes branches mortes et on escalada des petits murs de pierres.Finalement, après une trentaine de minutes, j'aperçus enfin l'école. Je m'arrêtai de marcher et regardai ma nouvelle amie.

"Merci pour tout, je ne serais jamais rentrée sans toi."

La petite salamandre couru vers mon pied et remonta jusqu'à la poche de mon pull. Elle se cacha dedans et ne voulut plus sortir.

"Très bien, tu peux rester à condition que personne ne te voit. Et maintenant je vais devoir te trouver un prénom aussi ! Alors pourquoi pas flamme ?! Non non non, c'est nul. Mais plutôt muffin, car c'est terriblement bon, surtout ceux aux myrtilles ! Alors ça te va muffin ?"

Dans une heure, le petit déjeuner sera servi alors il me reste plus qu'à aller prendre une douche. Et il va falloir que je règle le problème du somnambulisme.

Le Feu Du DragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant